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| électronique dans une rue de Tokyo, le 4 novembre 2014 (Photo : Kazuhiro Nogi) |
[04/11/2014 07:54:33] Tokyo (AFP) La Bourse de Tokyo a de nouveau bondi mardi, propulsée par le fort recul du yen dû à la décision surprise de la Banque du Japon (BoJ) d’étendre son programme de rachat d’actifs.
A l’issue des échanges, le Nikkei des 225 valeurs vedettes a affiché un gain de 2,73% (+448,71 points) à 16.862,47 points, en ce premier jour d’échanges (lundi était férié) depuis l’annonce de vendredi qui avait déjà fait bondir l’indice (+4,83%).
Il a même franchi en séance la barre des 17.000 yens pour la première fois depuis octobre 2007.
L’indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a progressé pour sa part de 2,63% (+35,01 points) à 1.368,65 points.
La séance a été extrêmement active, avec 5,2 milliards de titres échangés sur le premier marché.
A la clôture (06H00 GMT), le dollar se situait à 113,33 yens, contre 110,84 yens vendredi à la même heure, dopé par le grand écart de politique monétaire avec les Etats-Unis: la Réserve fédérale américaine (Fed) a mis fin la semaine dernière à ses opérations de soutien.
L’euro s’inscrivait lui aussi en hausse (141,94 yens, contre 139,34 yens vendredi), alors que la Banque centrale européenne (BCE) devrait, sauf surprise, s’en tenir à un statu quo jeudi lors de sa réunion mensuelle de politique monétaire.
Cette évolution des monnaies a fait la joie des investisseurs qui ont plébiscité les entreprises exportatrices japonaises, dont la compétitivité se trouve renforcée par un yen faible.
Ils ont aussi été encouragés par les records enregistrés vendredi par la Bourse new-yorkaise. “La réaction positive des marchés américains (et des Bourses européennes, NDLR) à l’annonce de la BoJ a nourri la ferveur d’une place tokyoïte soudain devenue follement enthousiaste”, a commenté Hiroichi Nishi, directeur général de la branche courtage de SMBC Nikko Securities, cité par Dow Jones Newswires.
– Honneur aux électroniciens –
Parmi les valeurs du Nikkei les plus en vue (dont 192 ont fini dans le vert, 29 en retrait et 4 ont fait du surplace), les électroniciens ont mené la danse, surfant sur le repli de la devise nippone et le bon accueil de leurs comptes semestriels publiés vendredi.
Sony s’est ainsi envolé de 11,05% à 2.301 yens, son plus haut niveau de clôture depuis mai 2011. Le géant a encore affiché des pertes mais les donneurs d’ordres s’attendaient à pire et le groupe n’a pas abaissé ses prévisions.
Son éternal rival Panasonic a pour sa part gagné 5,97% à 1.383 yens, il était même monté en début de séance jusqu’à 1.449 yens (+11,03%). Les investisseurs ont salué le relèvement de ses prévisions annuelles après avoir prouvé une notable amélioration de sa rentabilité.
Enfin, Sharp a progressé de 2,55% à 281 yens. Dans la première heure, il avait grimpé jusqu’à 293 yens (+6,93%). Le spécialiste japonais des écrans à cristaux liquides Sharp a renoué avec les bénéfices sur la période d’avril à septembre, et a maintenu sa prévision de résultat net annuel tout en abaissant celle du chiffre d’affaires.
Autres résultats salués, ceux du groupe de télécommunications KDDI: il a pris 4,47% à 7.548 yens après avoir annoncé un bond de 42% de son bénéfice net semestriel.
Olympus a connu une embellie similaire (+5,36% à 4.125 yens). Le spécialiste des endoscopes Olympus a revu à la hausse ses estimations de résultats semestriels grâce à des cours des devises plus favorables qu’envisagé et à des impôts moins lourds.
L’annonce de la BoJ et l’envolée des marchés boursiers ont par ailleurs dopé le groupe de services financiers Nomura Holdings qui a gagné 7,71% à 727 yens. Il avait gagné presque autant vendredi.
A l’inverse, Shiseido a reculé de 2,12% à 1.795,5 yens. Si la firme de cosmétiques a quasiment quintuplé son bénéfice net au premier semestre grâce à un gain exceptionnel, il a sabré ses prévisions pour l’ensemble de l’exercice.
