Si l’on en croit le dernier rapport du Fonds monétaire international, la Tunisie a avancé dans la maîtrise des coûts des subventions énergétiques. C’est en tout cas ce qu’il souligne dans ce rapport sur les Perspectives économiques régionales, intitulé «Reprise fragile au Moyen-Orient sur fond de conflits et de transitions».
Comme l’Egypte, la Jordanie, le Maroc, la Mauritanie, le Pakistan et le Soudan, le FMI souligne que la Tunisie vise «la réaffectation d’une partie des économies ainsi dégagées, pour accompagner la croissance et réduire la pauvreté grâce à des systèmes de protection sociale mieux ciblés, et à des investissements porteurs dans les infrastructures, la santé et l’éducation».
«Les pays utilisent aussi une partie des économies réalisées grâce à la réforme des subventions pour réduire leurs déficits budgétaires», a encore précisé le rapport.
Le FMI estime que «la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord connaît une croissance terne pour la quatrième année d’affilée. La croissance sera en légère hausse, à 2,6% cette année. En 2015, elle pourrait rebondir si la situation sécuritaire s’améliore».
D’après Masood Ahmed, directeur du Département du Moyen-Orient et de l’Asie centrale du FMI, «la région a besoin d’une croissance soutenue, plus forte et plus inclusive pour faire reculer sensiblement le chômage, un problème pressant pour presque tous les pays de la région».
C’est pourquoi M. Ahmed appelle les dirigeants à «mettre en oeuvre un programme énergique et crédible de réformes économiques qui recueille le soutien de la population. Il sera essentiel de privilégier les réformes visant à améliorer le climat des affaires, l’éducation et l’efficience du marché du travail pour doper la croissance potentielle».
Rappelons que le FMI prévoyait pour la Tunisie un taux de croissance de l’ordre de 2,8% en 2014, lequel sera consolidé en 2015 pour atteindre 3,7%, contre 2,3% en 2013.