Transports : un millier de manifestants à l’appel de la CGT pour “stopper le train ultralibéral”

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étro parisien, le 28 octobre 2010 (Photo : Miguel Medina)

[04/11/2014 16:31:32] Paris (AFP) La manifestation organisée mardi à Paris par les différentes fédérations CGT du secteur des transports pour dénoncer le “dumping social” à l??uvre dans le secteur a réuni plus d’un millier de personnes, selon des journalistes de l’AFP.

Le cortège, très clairsemé au départ avec seulement 200 à 300 personnes aux abords de la gare Montparnasse, s’est étoffé ensuite pour atteindre 1.500 à 2.000 personnes, selon l’Union inter-fédérale des transports (UIT-CGT), à l’initiative de cette journée d’action.

Il a réuni essentiellement des représentants syndicaux cégétistes des divers secteurs et entreprises des transports (routiers, aériens, rail…), ainsi que des renforts de collègues d’EDF qui avaient déployé un maillot bleu géant aux couleurs de l’entreprise.

“Stoppons le train ultralibéral” ou encore “contre la mise en concurrence des travailleurs” figuraient parmi les principaux messages couchés sur banderoles et pancartes.

Malgré la mobilisation faible, le responsable de l’Union inter-fédérale des transports (UIT-CGT), Dominique Launay, voulait voir “quand même des aspects positifs: on est en train de construire quelque chose”, a-t-il assuré.

Il explique que le but de cette journée était “un peu différent” des appels à une démonstration de force: “notre objectif était de communiquer sur les enjeux des transports dans la société et les dégâts des politiques à bas coûts”.

Pour la “première fois”, les cinq fédérations CGT des transports agissaient de concert, souligne-t-il.

Selon lui, “plus d’une cinquantaine d’initiatives: rassemblements, dépôts de motions en préfecture, tractage” ont eu lieu mardi dans toute la France qui s’additionnent “à des centaines de milliers de tracts distribués ces dernières semaines” dans les entreprises et aux usagers.

Gilbert Garrel, patron de la CGT-cheminots, ne cédait pas lui non plus au catastrophisme. Cette “première initiative de toutes les fédérations du transport” est une “première étape pour regarder des revendications communes”, assure-t-il. Le “low cost”, la SNCF “l’organise en interne en créant de la concurrence entre salariés”, a-t-il fustigé, dans “un seul but: abaisser les conditions sociales”.

Pour M. Garrel, il n’y a “pas de lien de cause à effet” entre cette mobilisation très faible et la polémique sur l’appartement de fonction de Thierry Lepaon, le n°1 de la CGT. Questionnés sur ce thème par la presse, les militants refusaient le plus souvent de répondre, agacés par le sujet.