Les adhésions ne contribuant qu’à hauteur de 2 à 3% du budget d’ADS, c’est bien évidemment auprès du monde de l’entreprise que l’essentiel des fonds est et doit être trouvé. Aussi, et même si «certains chefs d’entreprise contribuent tous les ans», Radhi Meddeb et le reste du staff dirigeant de l’association doivent tout faire pour élargir le périmètre des généreux sponsors/donateurs et, surtout, le pérenniser.
Présente depuis le lancement d’Action et Développement Solidaire (ADS), la problématique du financement devient de plus en plus pressante, à mesure que l’association grandit et que son action prend de l’ampleur. D’ailleurs, les chiffres le confirment.
D’après le rapport financier au titre de l’année 2013, sur les 125.000 dinars récoltés, 122.000 ont été dépensés. Alors que seulement 97.000 sur un total de 110.000 dinars et 22.000 sur 55.000 dinars l’ont été respectivement en 2012 et 2011.
Même si les fonds récoltés croissent d’une année à l’autre, en lever ne sera pas une tâche aisée dans l’avenir. «Il devient de plus en plus difficile de ramasser de l’argent», confirme Radhi Meddeb. Pour deux raisons au moins.
D’abord, l’élan initial de la première année post-Ben Ali «s’est essoufflé», observe le président d’ADS. Ensuite, «en 2013, nous avons subi la concurrence du politique». Beaucoup d’entreprises et d’hommes d’affaires sollicités par des candidats aux législatives et à la présidentielle leur ont consacré l’essentiel de leurs aides.
Les adhésions ne contribuant qu’à hauteur de 2 à 3% du budget d’ADS, c’est bien évidemment auprès du monde de l’entreprise que l’essentiel des fonds est et doit être trouvé. Aussi, et même si «certains chefs d’entreprise contribuent tous les ans», Radhi Meddeb et le reste du staff dirigeant de l’association doivent tout faire pour élargir le périmètre des généreux sponsors/donateurs et, surtout, le pérenniser.
Pour ce faire, le président d’ADS –qui reste, avec l’avocate Donia Hedda Ellouze, vice-présidente- le principal contributeur à la collecte de fonds, a déjà ouvert la chasse à de nouveaux sponsors. Il est actuellement en pourparlers avec deux sociétés, l’une industrielle et l’autre une multinationale. Avec cette dernière, le président d’ADS discute d’une possible prise en charge par cette dernière –pendant quelques années au moins- du programme des cyber-bases dont l’association voudrait étendre le réseau.
D’ailleurs, Radhi Meddeb rêve de voir l’Etat mettre en place 500 cyber-bases, créer 10.000 emplois –à raison de deux par cyber-espace, comme l’a fait ADS-, et former par ce biais un million de Tunisiens par an pour dispenser les rudiments de l’informatique et de l’Internet. Ce qui leur permettrait, d’après le président d’ADS, «d’acquérir leur passeport pour la citoyenneté véritable et globale». Mais Radhi Meddeb craint que cela ne dérange «certains politiques de voir les Tunisiens exercer une citoyenneté arrachée et non accordée».
En attendant, Action et Développement Solidaire va devoir continuer, pour un temps au moins, à compter sur ses propres moyens pour couvrir les frais de fonctionnement –à raison de 22.000 dinars par unité et par an- des cyber-bases déjà existantes. .