Les travaux de la 5ème édition du “Forum sur l’énergie au service du développement durable” ont démarré, mardi 4 novembre à Hammamet, en présence de plus de 200 experts internationaux et de représentants de commissions onusiennes et internationales.
Les participants à ce forum, dont les travaux se poursuivront pendant trois jours, discuteront des volets de l’agenda régional et international visant à garantir des services globaux des énergies modernes dans toutes les régions du monde.
Ledit forum vise à doubler la part des énergies renouvelables dans les sources mondiales de l’énergie à l’horizon 2030, conformément à l’initiative sur les énergies renouvelables, annoncée en 2012, par le secrétaire général des Nations unies.
Nidhal Ouerfelli, ministre chargé de la coordination et du suivi des affaires économiques, a souligné que la réalisation de la transition énergétique et la garantie des objectifs de l’énergie durable pour tous, nécessitent un appui mondial, outre la mobilisation des ressources humaines et financières nécessaires. La Tunisie oeuvre à mettre en place une politique énergétique dont les priorités sont l’efficience énergétique, la rationalisation de la consommation et le renforcement de la production de l’électricité à partir des énergies renouvelables, a indiqué Ouerfelli.
Selon lui, l’objectif recherché est de faire face au déficit énergétique qui ne cesse de progresser atteignant actuellement 2,8 millions de tonnes équivalent pétrole (TEP).
Il a, en outre, évoqué les efforts que la Tunisie déploie dans les domaines de l’efficience énergétique et du renforcement des énergies renouvelables, précisant que le pays occupe les premiers rangs au niveau africain dans le domaine de l’accès à l’énergie électrique avec un taux de raccordement de 99,55%.
Réitérant la volonté de poursuivre ces efforts, le ministre a rappelé que la Tunisie a adopté une nouvelle loi visant à promouvoir la production de l’électricité par l’utilisation des énergies renouvelables. Le but recherché, a-t-il expliqué, est de réduire la demande d’énergie d’environ 34% à l’horizon 2030, outre le renforcement de la part des énergies renouvelables dans la production électrique qui devra atteindre 30%.
Les représentants des commissions onusiennes (commission économique pour l’Europe, commission économique et sociale pour l’Asie de l’ouest et l’océan indien, la commission économique pour l’Amérique latine, la mer des caraïbes et la commission économique pour l’Afrique), ont souligné que «la révolution des énergies renouvelables est inévitable» car elle constitue une nécessité pour le développement social et économique.
Ils ont, dans le même cadre, ajouté que la concrétisation de l’objectif visant à renforcer l’accès à l’énergie au service du développement nécessite une solidarité internationale, l’établissement de partenariats entre les secteurs public et privé, outre la garantie d’une adéquation entre le coût et le développement durable et la mise en place de systèmes énergétiques plus équitables et plus efficients.
Le directeur de la rationalisation de la consommation d’énergie à l’Agence nationale de maîtrise de l’énergie (ANME), Fathi EL Hanchi, prévoit un creusement du déficit énergétique en Tunisie à 3,2 millions de TEP à la fin de 2014, soit environ 3,2 milliards de dinars. «Pour la Tunisie et les autres pays du monde, la transition énergétique devient un impératif et non plus un choix», a-t-il souligné, mettant l’accent sur la nécessité de poursuivre la politique de rationalisation de la consommation et d’efficience énergétique, outre le renforcement du système des énergies renouvelables en Tunisie.
Il s’agit, également, d’encourager le secteur privé à investir dans ce domaine et d’oeuvrer à consolider les compétences des ressources humaines dans ce secteur, a-t-il indiqué..