Automobile : BMW et Mercedes se disputent le marché du haut de gamme aux Etats-Unis

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ésentée au salon de la technologie de luxe à Beverly HIlls, le 15 octobre 2014 (Photo : Mark Ralston)

[06/11/2014 09:55:37] Detroit (Etats-Unis) (AFP) Avec des prix de l’essence en baisse et une économie repartant du bon pied, les constructeurs allemands BMW et Mercedes-Benz se disputent la première place du marché du haut de gamme aux Etats-Unis, la marque de Munich reprenant l’avantage sur celle de Stuttgart.

“L’un des résultats marquants des chiffres des ventes de véhicules neufs aux Etats-Unis en octobre est que BMW mène maintenant devant son rival historique Mercedes-Benz par 5.389 voitures sur les dix premiers mois de l’année”, constate Tom Libby, analyste chez IHS Automotive.

“Avec un écart si faible sur dix mois, les deux marques vont très probablement recourir à toutes les ficelles du marketing d’ici la fin de l’année, notamment des promotions, pour prendre l’avantage”, ajoute-t-il.

Mercedes-Benz a enregistré une baisse de 4,9% en octobre par rapport au même mois l’an passé, mais a quand même affiché son meilleur mois de ventes pour 2014 avec 28.593 véhicules vendus. Depuis janvier, le total s’élève à 261.804 unités, en hausse de 6,8% par rapport aux dix premiers mois de 2013, souligne Stephen Cannon, PDG de Mercedes-Benz USA (MBUSA).

“Nous progressons mois après mois vers une année record en dépit de ruptures de stock localisées pour certains de nos modèles les plus populaires”, précise-t-il.

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élections de mi-mandat, le 4 novembre 2014 à Los Angeles (Photo : Mark Ralston)

BMW pour sa part, après avoir dû abandonner la première place à son rival l’an dernier, a vu ses ventes bondir de 11% en octobre à 30.602 véhicules pour 27.574 en octobre 2013. Sur l’année, les ventes sont en hausse de 12% à 267.193.

“Nous sommes sur un bon rythme avec des records sur les deux derniers mois, septembre et octobre”, vante Ludwig Willisch, PDG de BMW of North America.

“Nos nouveaux modèles, surtout les séries 2 et 4, nous donnent beaucoup d’élan pour les deux derniers mois de l’année, mais je suis aussi très content de voir que notre nouveau véhicule électrique BMW i3 se vend très bien avec en moyenne un millier de ventes mensuelles après seulement quatre mois sur le marché”, souligne-t-il.

– Les Japonais distancés –

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ès exposée lors de la Mercedes-Benz Fashion Week, le 4 septembre 2014 à New York (Photo : Mike Coppola)

Les Japonais sont distancés: Lexus, la marque de luxe de Toyota, arrive loin derrière, en troisième position, malgré sa popularité sur la côte Ouest. Ses ventes ont progressé de 13% sur les dix premiers mois à 244.000 voitures.

Parmi les autres constructeurs germaniques, Audi (groupe Volkswagen) a progressé en octobre pour le 46e mois consécutif, indique John Krafcik, président de TrueCar Inc., un site internet basé à Santa Monica en Californie. Ses ventes depuis le début de l’année sont de 146.133 unités, en hausse de 14,7% mais encore loin derrière ses deux rivaux.

“Nous nous attendons à ce que 2014 soit la cinquième année consécutive de ventes record pour Audi aux Etats-Unis”, affirme toutefois Mark Del Rosso, directeur exécutif d’Audi of America.

Porsche, qui appartient également à Volkswagen, avec une progression de 11,2%, a vu ses ventes atteindre 39.033 voitures depuis le début de l’année.

Les bonnes performances d’Audi et de Porsche font entrer Volkswagen de plain-pied sur le segment du haut de gamme aux Etats-Unis, alors que les résultats sont moins bons pour ses voitures éponymes.

Reste Cadillac, la marque de luxe du premier constructeur américain General Motors. Ses ventes sont en baisse depuis le début de l’année (-4%), mais la marque représente à elle seule 11% des 100 milliards de dollars provenant de la vente de nouveaux véhicules par le géant de Detroit, selon des chiffres cités par John Krafcik.

Ford ne récolte que 4% du revenu de ses ventes grâce à sa propre marque de luxe, Lincoln, alors que les Américains dépensent aujourd’hui 79% de plus pour l’achat de nouvelles voitures qu’ils ne le faisaient en 1979, avec 521 milliards de dollars.

“Avec des prix de l’essence au plus bas depuis trois ans et une confiance des consommateurs au plus haut depuis sept ans, cette tendance devrait durer”, estime Alec Gutierrez, analyste pour le Kelley Blue Book, un site spécialisé.