Luxleaks : l’optimisation fiscale “n’est plus acceptable”, “la lutte doit être mondiale”

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çais des Finances, Michel Sapin, le 16 octobre 2014 à Paris (Photo : Eric Piermont)

[06/11/2014 14:53:38] Bruxelles (AFP) L’optimisation fiscale “n’est plus acceptable pour personne” et “la lutte doit être mondiale” contre cette pratique, a déclaré jeudi à Bruxelles le ministre français des Finances, Michel Sapin, réagissant aux révélations sur le système d’évasion fiscale mis en place au Luxembourg.

“Mais l’Europe peut avancer encore un peu plus vite”, contre ce phénomène, “c’est ce que nous faisons”, a ajouté M. Sapin à son arrivée pour une réunion des ministres des Finances de la zone euro, alors que l’affaire, dite Luxleaks, fragilise le chef du nouvel exécutif européen et ancien Premier ministre du Luxembourg, Jean-Claude Juncker.

Cette affaire “est le reflet du passé (…) je souhaite qu’on regarde l’avenir, on est en train de travailler à grande vitesse”, sur la question, a ajouté M. Sapin. “Je parle du travail que nous faisons avec la Commission européenne, qui est aussi très efficace dans ce domaine”, a-t-il affirmé.

Il a relevé que le Luxembourg n’était pas le seul paradis fiscal au monde, évoquant aussi “des îles avec des palmiers”.

Depuis 2012, les grandes puissances économiques ont parcouru “un chemin gigantesque pour lutter contre la fraude fiscale”, s’est prévalu le ministre français.

Selon une enquête publiée jeudi par 40 médias internationaux, le Grand-Duché a passé entre 2002 et 2010 des accords fiscaux avec 340 multinationales, dont Apple, Amazon, Ikea, Pepsi, Heinz, Verizon ou AIG, afin de minimiser leurs impôts.

Les faits, entre 2002 et 2012, remontent à l’époque ou le chef de la nouvelle Commission européenne dirigeait le gouvernement luxembourgeois.