äuble, le 14 octobre 2014 au Luxemnourg (Photo : Emmanuel Dunand) |
[06/11/2014 15:43:50] Berlin (AFP) Le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble a annoncé jeudi qu’il prévoyait 10 milliards d’euros supplémentaires en investissements publics de l’Allemagne d’ici à 2018, y voyant une contribution au soutien à la croissance en Europe.
“Je vais proposer au gouvernement (…) que nous mettions en oeuvre des investissements publics supplémentaires d’ici 2018, pour un ordre de grandeur de 10 milliards d’euros, en plus de ce qui était prévu dans le contrat de coalition”, a déclaré M. Schäuble lors d’une conférence de presse à Berlin.
Sous pression de ses partenaires internationaux pour stimuler davantage la croissance en Allemagne, alors que la conjoncture mondiale faiblit, le ministre allemand a décrit ce coup de pouce comme “une contribution substantielle aux 300 milliards d’euros (d’investissements supplémentaires) annoncés pour les prochaines années par le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker et approuvés par les chefs d’Etat et de gouvernement européens”.
M. Schäuble a par ailleurs assuré que ces dépenses supplémentaires ne remettaient en aucune façon en cause l’objectif de finances publiques à l’équilibre pour l’Etat allemand à partir de 2015.
“Nous allons pouvoir à partir de 2015 augmenter les dépenses à mesure de l’augmentation des recettes. Ainsi, nous avons des marges de manoeuvre pour des investissements supplémentaires”, a-t-il expliqué, rappelant qu’une telle éventualité était prévue dans le contrat de coalition signé par les conservateurs (CDU/CSU) et les sociaux-démocrates (SPD).
“Ces prévisions budgétaires montrent que dans un environnement difficile marqué par des risques géopolitiques nous avons une évolution des rentrées fiscales solides en Allemagne que nous pouvons renforcer davantage une croissance durable en Allemagne et en Europe”, a-t-il affirmé.
Interrogé sur la destination de ces dépenses supplémentaires, il a cité notamment “le renforcement des finances communales” qui doit favoriser les investissements dans la construction, “la recherche et l’éducation” qualifiées de “prioritaires” et “les infrastructures de transport”, notamment les chemins de fer pour lesquels les dépenses seront “nettement augmentées”.