Allemagne : la grève ferroviaire continue après une victoire syndicale en référé

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ève des conducteurs de la Deutsche Bahn (Photo : Christof Stache)

[07/11/2014 07:44:20] Berlin (AFP) Le tribunal du travail de Francfort (ouest) a jugé légale la grève sans précédent des conducteurs de trains allemands qui se poursuivait vendredi, occasionnant de nouvelles perturbations.

La juridiction a rejeté la requête de la direction de la Deutsche Bahn (DB), les chemins de fer allemands, qui voulait faire interdire en référé la grève lancée par le syndicat des conducteurs de train GDL, sixième mouvement depuis début septembre et de loin le plus dur.

La grève a démarré mercredi dans le fret et jeudi pour les liaisons passagers (grandes lignes, lignes régionales, lignes urbaines de S-Bahn dans les grandes villes).

Vendredi, les conditions de trafic devraient être à peu près identiques à celles enregistrées la veille. Jeudi, les transports régionaux et de banlieue ont été fortement touchés, avec seulement 15 à 40% du trafic normal selon les régions.

Dans un communiqué, la Deutsche Bahn a estimé qu’il était “de son devoir de faire appel de cette décision”.

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ésident du syndicat allemand GDL, au tribunal du travail de Francfort, le 6 novembre 2014 (Photo : Arne Dedert)

Elle a également regretté que le syndicat GDL ait rejeté la proposition de compromis préparée par une magistrate du tribunal.

“La proposition de la juge aurait grandement contribué à apaiser le conflit”, a souligné la direction, précisant que ce projet prévoyait une interruption de la grève jusqu’au 17 novembre.

“Dans ce laps de temps, les syndicats (…) et DB auraient eu le temps de préparer des négociations”, a souligné la direction.

Selon un sondage rendu public jeudi, 51% des Allemands affirment ne pas comprendre la grève des conducteurs de train, contre 46% d’avis contraire.

Le petit syndicat GDL (19.000 adhérents sur les 196.000 salariés de la Deutsche Bahn en Allemagne) et son président Claus Weselsky ont été durement critiqués par les politiques et dans les médias allemands, depuis le début du conflit.

Au coeur du conflit, une revendication de hausse de salaires et de réduction du temps de travail, mais surtout une bataille sur la représentativité du syndicat, qui veut négocier avec la Deutsche Bahn au nom d’autres catégories du personnel que les seuls conducteurs. La compagnie refuse.