Pour l’Australie, le G20 doit faire la guerre à l’optimisation fiscale

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à Pékin (Photo : Greg Baker)

[12/11/2014 09:01:53] Sydney (AFP) Les dirigeants des pays du G20 doivent profiter du sommet de Brisbane ce week-end pour combler les failles permettant aux entreprises adeptes de l’optimisation fiscale de payer le moins d’impôts possible, ce qui coûte aux différents Etats des milliards de dollars, a déclaré mercredi le Premier ministre australien.

Les membres du G20 ont “un intérêt collectif” à empêcher les entreprises de jouer les législations fiscales les unes contre les autres dans le but de minimiser leur feuille d’impôts, a déclaré Tony Abbott. Faute de quoi, a-t-il prévenu, le fardeau pesant sur les individus et les entreprises jouant le jeu de l’impôt ne ferait que s’accroître.

“C’est un problème pour tous les territoires et a fortiori pour tous les territoires du G20, car inévitablement, les entreprises veulent minimiser leurs impôts”, a-t-il déclaré à la Australian Financial Review.

Les réformes du système financier mondial, et en particulier la lutte contre l’optimisation fiscale, figurent au menu du sommet du week-end. Cette pratique est revenue sur le devant de la scène après les révélations la semaine dernière sur le système d’évasion fiscale massif mis en place au Luxembourg au profit des multinationales.

“Nous voulons que les pays du G20 s’engagent à ce que les entreprises paient leurs impôts dans les territoires où elles réalisent leurs bénéfices”, a déclaré M. Abbott.

Des géants comme Starbucks ou Google sont souvent donnés en exemples de ces stratégies compliquées et le plus souvent légales permettant aux multinationales de payer le moins d’impôts possible.