Le poids du secteur des télécoms dans l’économie, le PIB, les revenus des opérateurs et dans la fiscalité en Afrique n’est plus à démontrer. En le comparant avec la Tunisie, on se rend compte du retard pris par notre pays dans la Banque Mobile.
En Tunisie, l’activité Banque des opérateurs télécoms demeure interdite par la Banque centrale de Tunisie, ce qui expliquerait, selon certains, le retard très grave enregistré dans le commerce électronique et le paiement via le mobile. De ce fait, on affirme que la Tunisie a besoin d’une autre révolution dans les télécoms.
Voici le poids du secteur télécom dans certains pays africains: au Sénégal, 12,6 % des recettes fiscales en 2011 proviennent des télécoms; au Mali, Orange Money représente 20% du PIB en 2014; au Kenya, Mpesa génère 18% des revenus de Safaricom en 2013.
Dans l’ensemble des pays africains où il opère, Orange réalise 40% de son chiffre d’affaires dans la Banque Mobile.
En Afrique en 2013, c’est la première fois où les comptes virtuels chez les opérateurs télécoms dépassent les comptes réels dans les banques.
En Afrique en 2013 et 2014, plusieurs opérateurs télécoms ont fait des demandes pour se reconvertir en opérateurs bancaires.
Quid de la Tunisie? Il y a absence de la Banque Mobile, pas de portabilité des numéros GMS, pas de Mpaiement, pas de MVNO. Bref, l’exception tunisienne oui, mais négativement.
Une source bien informée au ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et des Technologies de l’information et de la communication, précise justement que l’activité de la Banque Mobile relève des prérogatives de la Banque centrale.
La même source affirme que le ministère des TIC travaille sur la portabilité des numéros GMS mais que la question butte sur les équipements que doivent acquérir les opérateurs télécoms.
Enfin, concernant le MVNO, “la législation existe, cependant nous n’avons pas reçu de dossiers complets à ce jour malgré les efforts fournis”, ajoute la même source..