Rencontre : Les relations tuniso-algériennes en débat à Tunis

Par : TAP

Comment percevoir la réalité des relations tuniso-algériennes dans un contexte de bouleversements régionaux et internationaux incessants et comment en faire un modèle du genre? Tel est l’objet d’un symposium international qui s’est ouvert, mercredi 12 novembre, à Tunis, sur le thème “les relations tuniso-algériennes entre les constantes du passé et les enjeux de demain”.

Marquant le 60e anniversaire du déclenchement de la Révolution algérienne, la rencontre se veut surtout une opportunité d’explorer l’avenir des relations bilatérales et de proposer des approches et initiatives réalisables, surtout à même de favoriser la coopération entre les deux pays frères.

Le président de l’Association des études et recherche de l’Union du Maghreb arabe, Habib Laoulab, a mis en exergue, à l’ouverture des travaux, “les relations très anciennes entre la Tunisie et l’Algérie et qui ont beaucoup gagné en densité et en interdépendance durant le Mouvement tunisien de libération nationale et la Révolution algérienne, surtout grâce au rôle qui fut à l’époque celui des régions frontalières”.

De son côté, le ministre plénipotentiaire à l’ambassade d’Algérie, Mohamed Touhami, s’est réjoui du niveau des relations diplomatiques entre les deux pays, “dans la continuité du développement des relations bilatérales, y compris et surtout en matière sécuritaire, militaire et de lutte contre le terrorisme”.

S’agissant de la coopération économique bilatérale, il a rappelé l’accord commercial préférentiel entré en vigueur le 1er mars 2014 et visant à faciliter et à renforcer la coopération économique et commerciale bilatérale, dans la perspective de l’avènement d’une zone de libre échange entre les deux pays, faisant toutefois observer que certains problèmes ont été relevés lors de l’application de l’accord en question.

La pleine application de cet accord, estime Touhami dans une déclaration à l’agence TAP, commande d’inciter les acteurs économiques des deux pays à tirer parti de cet accord, les marchandises de provenance algérienne ou tunisienne étant réputées marchandises nationales conformément aux termes de l’accord.

Il trouve également que les résultats d’autres accords bilatéraux en matière de tourisme et d’échanges scientifiques “restent encore faibles et limités”.

Ce symposium a été organisé par l’Association des études et recherche de l’UMA en association avec la Fondation allemande Hanns Seidel. Un grand nombre d’universitaires, économistes, sociologues, juristes et autres experts en sciences politiques y prennent part. Le panel de la deuxième journée des travaux (ce jeudi) concerne “les relations économiques tuniso-algériennes et les perspectives de l’intégration maghrébine”.

WMC/TAP