Economie (Photo : Eric Piermont) |
[13/11/2014 09:49:58] Paris (AFP) Le secrétaire d’Etat au Budget, Christian Eckert, a estimé jeudi qu'”on ne p(ouvai)t pas graver dans le marbre” la fin des hausses d’impôts jusqu’en 2017, annoncée la semaine dernière par François Hollande, avant d’être recadré par le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll.
“On ne peut pas graver dans le marbre une situation qui dépend d’un contexte international que nous ne maîtrisons pas”, a déclaré M. Eckert sur RTL, interrogé sur la promesse du chef de l’Etat, qui avait affirmé qu'”à partir de l’année prochaine, il n’y aura(it) pas d’impôt supplémentaire sur qui que ce soit”.
“Le président a donné un cap (…) c’est de réduire les déficits et de ne pas casser la croissance”, a souligné le secrétaire d’Etat, ajoutant toutefois que “pour atteindre un cap, parfois, il faut tirer quelques bords”.
“Qui avait prévu il y a six ou huit mois une inflation aussi faible en Europe?”, a justifié M. Eckert, expliquant que le gouvernement privilégiait les économies aux hausses d’impôts afin de “continuer à réduire les déficits à un rythme ralenti”.
Réagissant à ces propos, le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, a assuré sur iTélé qu’il “n’y aura(it) pas de hausse d’impôt décidée l’année prochaine, en 2015, par le gouvernement”. “Pour moi, c’est gravé dans le marbre”, a-t-il insisté.
M. Le Foll a toutefois rappelé que “des décisions (avaient) été prises et se pren(ai)ent en ce moment sur la loi de finances rectificatives, avec des éléments en débat, par exemple sur certaines résidences secondaires”, en référence à la mesure autorisant les communes à relever de 20% la taxe d’habitation sur certains logements meublés dans des zones tendues, qui pourrait rapporter jusqu’à 150 millions d’euros aux collectivités concernées.
Le porte-parole du gouvernement a aussi évoqué “la transition énergétique avec le diesel”, visé par une hausse de 2 centimes par litre de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE) qui devrait générer quelque 800 millions de recettes pour l’Etat afin de compenser le manque à gagner lié à l’abandon de l’écotaxe.
“Tout cela sera calé à la fin de l’année pour l’année prochaine”, mais au-delà “la porte n’est pas entrouverte, elle est fermée” à toute nouvelle hausse d’impôt, a-t-il martelé.