Un workshop sur “le mécanisme de révision de l’application de la Convention des Nations unies contre la corruption” et consacré à l’évaluation de l’application, par la Tunisie, de ladite convention dans son deuxième volet relatif à la prévention de la corruption et au recouvrement de biens” s’est tenu, mercredi 12 novembre à Gammarth.
Cet atelier, organisé à l’initiative de l’Office des Nations onies contre la drogue et le crime, s’est fixé pour objectif de développer les aptitudes des participants et de leur donner les moyens de contribuer à l’application de la Convention contre la corruption et au fonctionnement du mécanisme de révision de son application.
Selon le secrétaire d’Etat à la Gouvernance et à la Fonction publique, Anouar Ben Khélifa, un groupe d’experts nationaux avaient réalisé, en coopération avec la société civile, une étude comparée du droit tunisien avec les exigences de la Convention des Nations unies contre la torture, dans le but de parfaire et d’harmoniser la législation nationale avec les standards internationaux.
Réalisée au cours de la première phase de l’opération d’évaluation, a-t-il dit, cette étude a révélé l’existence de 16 lacunes intéressant en particulier l’enrichissement illicite, la déclaration de patrimoine et la protection des dénonciateurs ou témoins en rapport avec des dossiers de corruption ou de prévarication.
Le secrétaire d’Etat a, d’autre part, fait état des trois projets de lois transmis par le gouvernement à l’Assemblée nationale constituante mais que cette dernière n’avait pas eu le temps d’adopter, précisant que le sort de ces textes sera entre les mains du prochain gouvernement.
Présente à la rencontre, la conseillère du bureau régional de l’ONU contre la corruption, Zorana Markovic, a admis que les bouleversements et révolutions que connaissant certains pays rendent “encore plus difficile” la lutte contre la corruption. En se dotant, depuis 2003, d’un mécanisme internationalement reconnu, l’ONU a réalisé l’une des principales percées pour combattre la corruption répandue partout dans le monde sous diverses appellations, a-t-elle ajouté.