Papier : UPM supprime 550 emplois en Europe, dont 200 en France

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usine UPM de Docelles (est de la France), le 24 janvier 2014 (Photo : Jean-Christophe Verhaegen)

[13/11/2014 12:18:15] Helsinki (AFP) L’industriel finlandais UPM-Kymmene, leader mondial du papier pour magazines, a annoncé jeudi qu’il allait réduire encore plus sa production, ce qui va entraîner la suppression de 550 emplois dont 200 en France.

“UPM Papier ENA (Europe et Amérique du Nord) prévoit de réduire de 800.000 tonnes sa capacité de production de papier pour la presse en 2015, ce qui devrait entraîner la suppression de 550 emplois: environ 200 en France, 226 en Finlande et 130 en Grande-Bretagne”, a précisé à l’AFP le directeur financier du groupe Tapio Korpeinen.

“Nous devons ajuster notre capacité de production à la demande de nos clients”, a-t-il ajouté. Selon lui, la demande de papier à imprimer pour la presse a chuté de 3% sur un an et devrait poursuivre son déclin.

Depuis plusieurs années, la production de papier à imprimer connaît un déclin structurel et plusieurs sites de production sont en surcapacité.

En France, ce nouveau plan d’économies va entraîner la fermeture d’une unité sur le site de Chapelle-Darblay (Seine-Maritime) qui compte 367 salariés.

Selon le directeur du site, Jean Kupiak, des accords sur les départs devraient aboutir d’ici la fin du premier trimestre 2015.

Trois autres unités de production vont également être arrêtées, deux en Finlande et une en Grande-Bretagne, pour une réduction totale des coûts de 150 millions d’euros.

En octobre, alors qu’il avait annoncé une hausse de son bénéfice au troisième trimestre, le groupe UPM avait souligné qu’il continuerait les restructurations à cause des “perspectives faibles de croissance”.

“J’ai été légèrement surpris par l?ampleur de ce programme, je m’attendais à une réduction moindre à ce stade”, a estimé l’analyste du cabinet Inderes, Antti Viljakainen.

Selon lui, UPM “en tant que leader du marché” en Europe doit y concentrer ses efforts.

“Dans l’immédiat, les réductions sont suffisantes mais, à moyen terme, elles vont continuer chez UPM mais aussi chez les autres producteurs du papier en Europe”, a-t-il conclu.

En 2013, un autre papetier finlandais, Stora Enso avait décidé de supprimer 2.500 emplois, majoritairement en Finlande et en Suède.

Selon un analyste d’Evli Bank, Markku Järvinen, UPM doit d’ailleurs se concentrer sur les marchés asiatiques et la production de pâte à papier, vecteur de croissance.