à bordeaux le 17 octobre 2014 (Photo : Mehdi Fedouach) |
[13/11/2014 13:17:27] Paris (AFP) La secrétaire d’Etat au numérique Axelle Lemaire s’est déclarée jeudi ouverte sur le principe de l’entrée d’un investisseur étranger au capital de la filiale d’Orange Dailymotion, sur l’antenne de la radio BFM.
Elle a appelé “à éviter à tout prix” une nouvelle “affaire Dailymotion” en référence à la polémique déclenchée par le véto d’Arnaud Montebourg au projet de rachat du service de vidéo en ligne par le groupe américain Yahoo! l’an dernier.
“Si on arrive à attirer des investisseurs intéressés par ce qu’est Dailymotion, avec un potentiel de rayonnement de la culture francophone à l’étranger, allons-y et Orange sait que je serai à leurs côtés pour rechercher des partenaires”, a-t-elle expliqué.
Dailymotion “c’est une belle boîte” avec “un gros potentiel de croissance à l’international”, elle est peut-être française “mais elle fait 10% de son chiffre d’affaires en France seulement”, a souligné la responsable rappelant la forte présence de l’entreprise en Turquie et en Asie notamment.
Axelle Lemaire, qui cherche à convaincre les investisseurs internationaux de l’attractivité de la France, dit avoir “constaté les dommages collatéraux de l’affaire Dailymotion”.
“Quand je rencontre des investisseurs étrangers, j’ai beau leur expliquer le cadre fiscal, le cadre réglementaire, les efforts accomplis très réels par ce gouvernement pour attirer les investisseurs (…) les stéréotypes véhiculés par les médias anglo-saxons ont la vie dure et ce genre d’affaires ne nous aide pas”, a-t-elle déploré.
Selon des informations publiées par Le Monde mardi, Orange cherche de nouveau un partenaire extérieur pour entrer au capital de Dailymotion, qu’il contrôle à 100%, afin de l’aider à se développer.
Au printemps 2013, Dailymotion avait fait l’objet d’un intérêt prononcé de Yahoo!, qui souhaitait racheter 75% de son capital, avec une option pour monter à 100%.
Le gouvernement, par la voix du ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, s’était alors opposé à la vente de cette pépite de l’internet tricolore, refusant que l’opération porte sur plus de 50% du capital. L’État français détient toujours 27% du capital d’Orange.