écide de mettre en vente 66% du capital de la compagnie aérienne publique TAP Portugal (Photo : Patricia de Melo Moreira) |
[13/11/2014 14:44:38] Lisbonne (AFP) Le gouvernement portugais de centre droit a décidé jeudi de mettre en vente 66% du capital de la compagnie aérienne publique TAP Portugal, dont une première tentative de privatisation avait échoué en décembre 2012.
“Nous avons l’intention de céder 61% du capital de l’ensemble du groupe TAP par vente directe à un ou plusieurs investisseurs et de réserver 5% aux salariés”, a annoncé le secrétaire d’Etat aux Transports Sergio Monteiro à l’issue d’un conseil des ministres.
“L’Etat ne peut pas injecter d’argent dans la TAP en raison des règles européennes et nous pensons qu’il est dans l’intérêt de l’entreprise de recevoir de nouveaux capitaux pour investir et se développer”, a-t-il ajouté pour justifier la décision de relancer cette privatisation.
Le ministre de l’Economie Antonio Pires de Lima avait révélé début septembre que le gouvernement avait été abordé par au moins quatre acheteurs potentiels “jugés crédibles”.
Parmi eux figurerait l’homme d’affaires sud-américain German Efromovich, propriétaire de la compagnie colombienne Avianca et seul candidat en lice lors de la première tentative de privatisation en décembre 2012.
Le gouvernement portugais avait alors jugé insuffisantes les garanties bancaires apportées par le patron du groupe Synergy Aerospace, et décidé de reporter l’opération sine die.
Début septembre, un consortium formé par les hommes d’affaires américain Frank Lorenzo et portugais Miguel Pais do Amaral, s’est officiellement porté candidat au rachat de la compagnie.
L’Américano-Brésilien David Neeleman, fondateur des compagnies Azul (Brésil), JetBlue (USA) et WestJet (Canada), ainsi que Globalia, la maison mère d’Air Europa, seraient également sur les rangs.
La TAP, première compagnie européenne pour les liaisons avec le Brésil, a dégagé en 2013 un bénéfice net de 34 millions d’euros, en hausse de 42%, grâce notamment à un nombre record de passagers.
Les résultats de l’ensemble du groupe sont toutefois plombés depuis plusieurs années par une société d’entretien aéronautique détenue au Brésil (TAP-Manutençao).
Lourdement endetté, le Portugal a bénéficié en mai 2011 d’une aide financière internationale sur trois ans en échange de laquelle le gouvernement s’est engagé à assainir ses comptes publics et à mettre en oeuvre un vaste programme de privatisations, qui a déjà rapporté 9,2 milliards d’euros.