La demande de la Tunisie de conclure un accord commercial préférentiel avec le marché commun du Sud (Mercosur), qui regroupe les pays de l’Amérique du Sud, a été au centre d’une séance de travail, jeudi 13 novembre, à Tunis entre le secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères tunisien, Fayçal Gouiaa, les ambassadeurs du Brésil et du Venezuela, respectivement, Julio Bitelli et Afif Tejeldine, ainsi que le chargé d’affaires à l’ambassade de l’Argentine, Fernando J. Vallina Padro.
Ils ont abordé la probabilité de conclure un accord de partenariat avec la Tunisie, en marge du sommet des pays membre de ce groupe prévu en décembre 2014 dans la ville de Parana en Argentine. cet accord ouvrira de nouveaux marchés prometteurs devant les produits tunisiens avec des avantages fiscaux et douaniers, a noté Fayçal Gouiaa, cité dans un communiqué du MAE.
Les représentants des missions diplomatiques des trois pays ont relevé la volonté d’établir un partenariat effectif avec la Tunisie qui a réussi sa transition démocratique.
Cependant, même si l’intention est bonne de vouloir multiplier les inititiatives, nous pensons que la Tunisie devrait plutôt chercher à se rapprocher de groupements économiques plus proches, telle que la CEDEAO (Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest) qui compte aujourd’hui 15 États membres. D’ailleurs, et selon le Fonds monétaire international (FMI), en 2012, le PIB PPA (Produit intérieur brut – Parité de pouvoir d’achat) global des États membres de la CEDEAO s’élevait à 564,86 milliards de dollars US, ce qui en fait la 25e puissance économique du Monde. Ce n’est pas peu.
Il est à rappeler que, créé le 26 mars 1991, le Mercosur est le 4ème groupe économique dans le monde en termes d’échanges commerciaux. Il regroupe cinq pays, à savoir le Brésil, l’Argentine, le Paraguay l’Uruguay et le Venezuela.
A noter également que le Mercosur, qui constitue un important poids démographique (273 millions d’habitants), détient à lui seul 82,3% du PIB de toute l’Amérique Latine.