Début du référendum des pilotes d’Air France sur la low cost Transavia

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Air France, le 18 septembre 2014 (Photo : Valery Hache)

[14/11/2014 20:29:04] Paris (AFP) Le référendum des pilotes d’Air France sur le projet d’accord régissant la low cost du groupe, Transavia France, débutera ce vendredi soir et sera clos le 3 décembre, a-t-on appris auprès du syndicat SNPL.

Jointe par l’AFP, la compagnie aérienne n’a pas souhaité faire de commentaire.

Le résultat de la consultation sera connu le jour-même de sa clôture, a précisé à l’AFP Guillaume Schmid, porte-parole du premier syndicat de pilotes (71%) d’Air France.

Le lendemain, le 4 décembre, le Conseil du SNPL Air France se prononcera à son tour, indique-t-on de même source. Sa signature est nécessaire pour l’adoption définitive du texte.

Le document, s’il était ratifié, modifierait l’accord signé à la création de Transavia France en 2007. Il permettrait notamment à la compagnie à bas coût de développer sa flotte jusqu’à 40 avions, contre 14 actuellement.

Les pilotes d’Air France, volontaires pour rejoindre Transavia, signeraient un contrat de détachement. Ils voleraient aux conditions Transavia (salaires, heures de vol, etc.) tout en conservant les avantages sociaux du statut Air France.

Les trois syndicats de pilotes d’Air France (SNPL, Spaf et Alter, non représentatif) ont mené en septembre une grève de deux semaines, inédite dans l’histoire de la compagnie française pour cette catégorie de personnel. Le mouvement social s’était terminé sans accord entre la direction et les grévistes.

Les pilotes s’opposaient aux conditions de développement de Transavia France et au projet de low cost pan-européenne, Transavia Europe, finalement abandonné par la direction pendant le conflit.

Le texte soumis au vote des pilotes précise que le “projet est retiré pour consacrer l’énergie de l’entreprise à la réussite du développement de Transavia France”.

Mercredi, le PDG d’Air France-KLM Alexandre de Juniac a cependant répété, devant la commission de Développement durable du Sénat, qu’il faudrait “remettre sur la table” un projet européen avec des bases à l?étranger, une fois la paix sociale rétablie dans l’entreprise.

Direction et anciens grévistes continuent cependant de s’opposer, un mois et demi après la fin du mouvement social, cette fois sur le paiement des jours de grève.

Les pilotes souhaitent voir leur paye amputée uniquement du jour où ils se sont déclarés grévistes. L’entreprise rétorque qu’un seul jour de grève revenant à annuler une “rotation” entière (déplacement de plusieurs jours), Air France est fondé à ne pas rémunérer les grévistes pendant toute cette période.

Le SNPL Air France a annoncé qu’il comptait lancer une procédure judiciaire, probablement au début du mois de décembre.

La CFE-CGC d’Air France a condamné dans un communiqué les grévistes qui “ont entrepris de se faire payer leurs jours de grève”, ironisant sur leur participation au “prix Goncourt du ridicule”.