à Paris, le 16 novembre 2010 (Photo : Joel Saget) |
[17/11/2014 09:37:47] Paris (AFP) Quatre syndicats de fonctionnaires ont appelé les agents à se mobiliser, mardi, pour réclamer “des perspectives”, notamment en matière de salaires, une mobilisation qui se traduira principalement par un rassemblement à Paris devant l’Assemblée nationale à l’occasion du vote du budget.
Le mouvement, à l’appel de la CGT, FA-FP (Autonomes), FSU et Solidaires, intervient à moins d’un mois des prochaines élections professionnelles dans la fonction publique, le 4 décembre.
Il devrait se traduire par un rassemblement à la mi-journée réunissant “plusieurs centaines” de personnes à Paris – en présence notamment du secrétaire général de la CGT, Thierry Lepaon -, et quelques actions locales, a indiqué à l’AFP Baptiste Talbot, secrétaire général de la Fédération CGT des services publics.
Il s’agit de faire “une piqûre de rappel” et d”interpeller les parlementaires”, mais “l’idée, ce n’était pas de faire une journée de grève massive”, a-t-il ajouté.
Dans le cadre de cet appel, les agents de Pôle emploi ont aussi été appelés par la CGT et SUD à se mettre en grève et à “rejoindre les rassemblements à l’appel des syndicats de la fonction publique”.
Les quatre organisations de fonctionnaires soulignent qu’elles “n’ont eu de cesse de réclamer collectivement une négociation annuelle sur les salaires”.
“Le gel des salaires des agents de la fonction publique se poursuit”, une situation que le gouvernement entend maintenir jusqu’en 2017, dénoncent les syndicats, en référence au point d’indice, qui sert de base au calcul des salaires des quelque cinq millions d’agents et n’a pas été revalorisé depuis 2010.
Pour les quatre syndicats, “la perte de pouvoir d’achat de tous les agents est considérable” et “aujourd’hui, plus d’un million d’agents vivent avec des revenus équivalents au Smic”.
Les agents sont aussi inquiets pour l’emploi, les créations de postes dans les ministères “prioritaires” (Police, Justice, Education) devant être compensées par des suppressions ailleurs, et à cause des projets en cours, comme la réforme territoriale, soulignent les syndicats.