Manifestation d’artisans et commerçants à Carcassonne contre l’excès de cotisations

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çants et artisans manifestent à Carcassonne , le 17 novembre 2014 (Photo : Eric Cabanis)

[17/11/2014 14:49:07] Carcassonne (AFP) Près d’un millier de commerçants et artisans ont manifesté lundi après-midi à Carcassonne contre l’excès de cotisations sociales, se disant “pendus” par le régime social des indépendants (RSI), a constaté une journaliste de l’AFP.

Ce mouvement des “pendus”, fondé par quatre commerçants de l’Aude en octobre, a mobilisé des délégations venues de plus de 20 départements dans toute la France, pour former un cortège de 500 à 1.000 personnes, suivant les évaluations de la police et des organisateurs.

Les organisateurs dénoncent la pression fiscale et sociale sur leurs catégories professionnelles, commerçants, artisans et travailleurs indépendants, assurant “qu”il y a eu 300 suicides l’an dernier” parmi eux.

Les manifestants demandent “la remise à plat du RSI” et “la transparence” sur le calcul des cotisations sociales (santé, chômage, retraite).

Après avoir respecté 2 minutes de silence en début d’après-midi à la mémoire des suicidés, les manifestants ont défilé à travers les rues de la préfecture de l’Aude en scandant: “RSI t’es foutu, les pendus sont dans la rue!” et “Y’en a marre d’être des vaches à lait!”.

L’appel à manifester et à rejoindre le mouvement a été lancé le 3 novembre “après avoir vu les centaines de réponses sur le compte Facebook SOS Les Pendus”, a déclaré l’une des fondatrices, la chapelière Monique Teulière.

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çants et artisans, le 17 novembre 2014 à Carcassonne (Photo : Eric Cabanis)

“Nous sommes la première entreprise de France, mais nous sommes pris à la gorge”, clamait un autre commerçant Emmanuel Cogny, en arborant comme les autres fondateurs une corde autour du cou.

Le mouvement est indépendant des partis et des syndicats, qui “sont tous dans la magouille!” a affirmé M. Cogny.

Le cortège s’est ensuite dirigé vers la Cité médiévale de Carcassonne, aux abords de la ville moderne, tandis que certains dans le cortège portaient de petits gibets où se balançaient des poupées de fortune pendues.