à Hong Kong, le 17 novembre 2014 (Photo : Philippe Lopez) |
[18/11/2014 08:41:42] Hong Kong (AFP) La plate-forme d’échanges boursière “Shanghai-Hong Kong Stock Connect”, censée offrir un accès sans précédent au marché financier chinois, a réalisé un démarrage timide depuis son lancement lundi 17 novembre, les petits porteurs shanghaïens se montrant les plus réticents.
Les investisseurs semblent se méfier de ce dispositif qui doit permettre aux marchés internationaux d’avoir accès directement, via Hong Kong, à des titres cotés à Shanghai, et aux Chinois d’acheter des actions cotées à Hong Kong.
A l’issue de la journée de lancement, les investisseurs de Hong Kong avaient épuisé leur quota quotidien deux heures avant la clôture, tandis que les Chinois “du continent” n’avait utilisé que 20% de leur quantum d’achat.
Mardi à la mi-journée, les opérateurs hongkongais avaient dépensé 5% de leur quota, les opérateurs shangaïens un peu plus de 3%.
Ces données sont néanmoins conformes à l’humeur générale des marchés, minée par de nouveaux indicateurs inquiétants pour l’activité en Chine, deuxième économie mondiale.
Les investissements directs étrangers (IDE) en Chine (hors secteur financier) n’ont par exemple progressé que de 1,3% en octobre sur un an, à 8,53 milliards de dollars, et reculé de 1,2% sur un an au cours des dix premiers mois de 2014, à 95,88 milliards de dollars, selon des chiffres rendus publics mardi par le gouvernement.
La Bourse de Hong Kong était en baisse de 0,75% à la pause méridienne, Shanghaï en recul de 0,41%.
“On pouvait espérer que les volumes d’échanges fussent à leur comble au début des opérations et que les limites d’échange quotidiennes fussent largement dépassées”, a relevé Credit Suisse, cité par l’agence Dow Jones. “La participation devrait augmenter avec le temps, mais les flux nord-sud n’en demeurent pas moins décevants”.
Baptisée “Connect”, la plate-forme doit voir jusqu’à trois milliards d’euros transiter chaque jour dans les deux sens.
Mais des petits porteurs chinois interrogés par l’AFP ont confié se sentir peu concernés par le mécanisme et démotivés par les restrictions imposées: il faut investir un capital équivalant à 65.800 euros pour participer.