Les participants à la réunion préparatoire de la 12ème Conférence des Parties Contractantes (COP) de la Convention de Ramsar sur les Zones humides d’importance internationale ont souligné, mardi 18 novembre lors d’une réunion préparatoire qui se poursuivra jusqu’au 22, la nécessité de rationaliser l’exploitation de ces zones.
Ils estiment également primordial de garantir une bonne gestion de ces zones, afin de garantir l’équilibre de l’écosystème.
Cette réunion préparatoire vise à évaluer les actions réalisées durant les trois dernières années et à s’informer sur la stratégie qui sera suivie durant les trois prochaines années à l’échelle mondiale, a indiqué le directeur de la Conservation des forêts au ministère de l’Agriculture, Habib Abid.
Il s’agit également de diagnostiquer les principaux problèmes des zones arides en Afrique, outre l’examen de l’adoption de la langue arabe en tant que langue officielle de la convention et le soutien des régions abritant des zones humides.
RAMSAR est un traité intergouvernemental qui sert de cadre à l’action nationale et à la coopération internationale, en matière de conservation et d’utilisation rationnelle des zones humides et de leurs ressources.
Les signataires de cette convention se réunissent tous les trois ans lors de la Conférence des Parties contractantes (COP) et adoptent des politiques et des directives sur la mise en oeuvre des dispositions de la Convention.
La région Afrique compte 362 sites Ramsar couvrant une superficie de l’ordre de 91 millions d’hectares. Ces zones humides ont une importance certaine sur le plan environnemental et leur exploitation rationnelle contribue au bien-être de l’Homme et des écosystèmes selon le premier conseiller de la convention en Afrique. Elles jouent aussi un rôle significatif aux niveaux socio-économique, scientifique, éducatif et culturel, a-t-il dit.
La Tunisie compte, à elle seule, 40 zones humides d’importance internationale, naturelles et artificielles (sebkha, oued, lac, barrage, salines, etc.). Chaque année, ces zones accueillent près de 500.000 oiseaux d’eau migrateurs venus d’Asie et d’Europe pour hivernage.
Pour la directrice des écosystèmes à l’ANPE, Nabiha Ben M’barek, il est nécessaire de protéger les zones humides de la pollution, soulignant le rôle de la société civile dans la sensibilisation à l’importance de ces zones.
Adoptée en 1971 à Ramsar, en Iran, la Convention sur les zones humides d’importance internationale est entrée en vigueur en 1975. Elle compte 168 pays signataires et 2.186 sites inscrits sur la liste couvrant 208 millions d’hectares de zones humides de tout type.