Le directeur de cabinet du ministre de l’Agriculture, Abdellatif Ghedira, a appelé les pays de l’Union européenne (UE) et méditerranéens à aider la Tunisie à mobiliser les ressources financières nécessaires à la poursuite de l’application du système du repos biologique visant à préserver la richesse maritime et alléger la pression sur la Méditerranée.
Dans une déclaration à la TAP, en marge des travaux du congrès international tenu mardi à Hammamet, sur le thème «les recherches scientifiques en Méditerranée: les priorités et les défis sociaux», le responsable a évoqué les pressions d’ordre financier auxquelles la Tunisie fait face pour subventionner les pêcheurs pendant la période de repos biologique.
M. Ghedira a réitéré, à cette occasion, la nécessité d’appuyer les efforts de la Tunisie visant à préserver le Golfe de Gabès qui constitue une frayère pour toute la Méditerranée, l’objectif étant de préserver la diversité biologique et la richesse aquatique. Il a, dans le même cadre, recommandé de généraliser le concept de repos biologique au plus grand nombre de pays.
Le directeur général de l’Institut national des sciences et des technologies de la mer (INSTM), Hachemi Missaoui, a, pour sa part, souligné que cette rencontre permettra de présenter les résultats des recherches réalisées dans le cadre du projet de recherche INCOMMET, coordonné par l’INSMT, pendant trois ans, avec la participation de chercheurs de Tunisie, France et Italie.
Par ailleurs, il a insisté sur la nécessité de mettre en place une politique maritime intégrée au niveau de la Méditerranée qui prend en considération l’utilisation et la gestion rationnelle des ressources, outre la recherche scientifique et le contrôle.
Il s’agit, également, de veiller au suivi des développements de l’environnement maritime en Méditerranée et au contrôle de l’impact des changements climatiques ou de la pollution maritime. Les problèmes de la Méditerranée, précise encore Missaoui, ne se limitent pas à la question de la diminution des richesses halieutiques, mais sont liées au changement des propriétés de l’eau ce qui exige une position commune des différents pays en vue d’alléger la pression sur la Méditerranée ou encore l’adoption de mécanismes à même de réduire les agressions contre Mare Nostrum.