Tunisie – Economie : Chedly Ayari fait le distingo entre financement et investissement

Par : TAP

wmc_chedly-ayari_bct-680.jpgChedly Ayari, gouverneur de la Banque centrale de Tunisie, a souligné “l’impératif pour le prochain gouvernement, quelle que soit son orientation, de coordonner avec la BCT, la présidence de la République et le Parlement”.

Lors d’un atelier, organisé mercredi 19 novembre, à l’initiative du ministère de l’Economie et des Finances sur le thème “investis en Tunisie, faire de la Tunisie un pôle financier”, M. Ayari a expliqué que cette coordination “doit être orientée vers la réforme”.

Il a mis l’accent sur la nécessité pour le système politique, social et économique de s’ouvrir sur les marchés mondiaux et le progrès dans le monde.

Selon lui, la problématique économique en Tunisie ne réside pas dans le financement “mais dans l’investissement”, sachant que l’investissement donne lieu au financement”.

Le gouverneur de la BCT a fait remarquer, dans le même contexte, le refus des institutions concernées de financer, imputant cela à l’instabilité politique et sécuritaire dans le pays et ajoutant qu'”il n’y aura pas d’investissement en Tunisie sans stabilité”.

M. Ayari a rappelé que la balance commerciale demeure “le grand point faible” de l’économie tunisienne du fait qu’elle enregistre, mensuellement, un déficit d’un milliard de dinars.

Le ministre de l’Economie et des Finances, Hakim Ben Hammouda, a, pour sa part, mis en exergue le souci de faire de la Tunisie un point de rayonnement pour attirer les investisseurs dans le secteur financier. Il s’agit, par ailleurs, de moderniser les législations, d’autant que celles en vigueur et datant des années 2009 et 2011 se sont avérées inefficientes dans l’attraction des investisseurs dans le domaine précité.

M. Ben Hammouda a affirmé que la diversification des produits et services financiers ainsi que la facilitation de l’accès au financement pour les différents acteurs économiques figurent parmi les principaux défis auxquels l’économie tunisienne est confrontée. Il a indiqué qu’à la faveur de son positionnement géographique et eu égard à sa situation économique et sociale, la Tunisie dispose de grandes potentialités pouvant être valorisées afin de se positionner en tant que centre financier régional et international.

L’atelier en question a pour objectifs d’identifier les secteurs concernés afin de déterminer les difficultés entravant leur développement et d’élaborer une feuille de route pour la mise en place d’une stratégie permettant de faire de la Tunisie une base des services financiers afin d’attirer les fonds d’investissements.