La deuxième réunion du Conseil national de l’agriculture et de la pêche s’est tenue, mercredi 19 novembre à Tunis, avec la participation des représentants des 9 commissions, chargées de la préparation des stratégies sectorielles dans ce domaine.
Il s’agit des commissions relatives notamment à la gestion des ressources naturelles, à la situation foncière des terrains agricoles, à l’investissement, à la sécurité alimentaire, aux ressources fourragères, à la pêche et à l’aquaculture.
La rencontre servira à l’examen de l’avancement de la conception des stratégies sectorielles et a pour objectif «de fixer des orientations futures pour le secteur de l’agriculture à l’horizon 2020», a précisé le ministre de l’Agriculture, Lassad Lachaal.
M. Lachaal a noté que les travaux au sein du Conseil ont démarré, depuis six mois, rappelant que les commissions regroupent des représentants de 8 ministères, 8 organisations nationales et professionnelles et 8 experts de renommée internationale.
Selon ce responsable, le plan d’action concerne aussi bien le département de l’Agriculture, que toutes les parties prenantes dans cette activité, y compris les trois syndicats, les professionnels du secteur, ainsi que les 24 gouvernorats du pays, la corporation d’ingénieurs et le ministère de la femme.
Le président du Syndicat des agriculteurs de Tunisie (Synagri),Layeth Ben Becher, a mis en valeur l’importance du rôle joué par le conseil exprimant toutefois, des réserves sur le temps alloué à ce travail et sur les compétences chargées de la conception des stratégies sectorielles, lesquelles «sont toujours des responsables issues du département de l’agriculture». «Le ministère aurait du recourir à d’autres compétences afin d’avoir de nouvelles idées», a-t-il dit.
Par ailleurs, il s’est interrogé sur la raison de choisir cette conjoncture de fin de transition pour lancer un projet aussi important.
«Nous ne pouvons pas prendre de décisions stratégiques concernant un secteur vital comme l’agriculture, alors que nous nous préparons à passer le flambeau à un autre gouvernement, qui pourrait tout abandonner», a-t-il encore dit.
Le conseil national de l’agriculture et de la pêche, dont les travaux sont gelés depuis 1998, oeuvre à tracer les grandes lignes d’une stratégie permettant de garantir le développement du secteur de l’agriculture et de la pêche.