35 heures : Macron ne veut pas les mettre “sur un piédestal”

df0f16127cf38886634e5e612ea5a7c53caa7c31.jpg
ée nationale (Photo : Joël Saget)

[20/11/2014 10:10:10] Paris (AFP) Le ministre de l’Economie Emmanuel Macron a dit jeudi à propos des 35 heures vouloir les “défendre (…) sans pour autant les mettre sur un piédestal”, en insistant sur le dialogue social à l’intérieur des entreprises pour d’éventuels aménagements.

“Le cadre légal n’est pas suffisant parce que salariés comme entreprises ont besoin de plus de souplesse. Qui serions-nous pour dire à quelqu’un qui souhaite(travailler plus) que c’est impossible?”, s’est interrogé le ministre devant la commission d?enquête de l’Assemblée nationale sur l?impact sociétal, social, économique et financier de la réduction progressive du temps de travail.

“Dans le cadre légal des 35 heures, comment faire en sorte que des accords majoritaires puissent donner plus de flexibilité sur certains territoires ou dans certaines branches? (…) C’est cette voie qui doit être poursuivie”, a-t-il jugé.

Le ministre a souligné que si la réforme des 35 heures avait eu “un effet bénéfique (…) sur l’emploi” et était “acceptée et bien reçue par les Français”, elle avait “créé un signal négatif pour les entreprises étrangères qui voulaient investir en France”, et ce malgré une durée effective du travail dans le pays qui dépasse ce volume horaire affiché.

M. Macron a aussi estimé que les 35 heures “avaient pu à un moment accentuer les inégalités au travail plutôt que les réduire”.

Le ministre avait déjà créé d’importants remous en août dernier, en évoquant dans la presse, juste avant sa nomination, des “dérogations aux 35 heures”.

Un accord national interprofessionnel (ANI) sur la compétitivité et la sécurisation de l?emploi, datant de janvier 2013 et retraduit dans une loi, permet à des entreprises en difficulté, sous réserve de signature d’accords majoritaires, et pendant 2 ans maximum, d’aménager le temps de travail et les rémunérations.