éviste du syndicat GDL devant le siège de la Deutsche Bahn à Berlin le 7 novembre 2014 (Photo : Odd Andersen) |
[20/11/2014 10:39:45] Berlin (AFP) Les derniers mouvements de grève des conducteurs de la Deutsche Bahn ont coûté “environ 100 millions d’euros” à la compagnie ferroviaire, affirme jeudi son patron, Rüdiger Grube, dans une interview au journal Berliner Zeitung.
“Une grève coûte rapidement chaque jour jusqu’à dix millions d’euros. Jusqu’à présent, les grèves nous ont coûté environ 100 millions d’euros”, affirme M. Grube qui regrette également le “préjudice considérable” pour l’image de la Deutsche Bahn (DB) des dernières journées de grève.
Début novembre, le syndicat allemand des conducteurs de trains GDL avait lancé un nouveau mouvement de grève, d’abord dans le fret puis dans le trafic passagers. Prévue pour durer cinq jours, cette grève avait été interrompue un jour plus tôt, à la veille des célébrations du 25e anniversaire de la chute du Mur de Berlin, par le chef de GDL, Claus Weselsky, qui avait présenté cette décision comme “un geste d’apaisement”.
Il s’agissait, depuis début septembre, du sixième mouvement de grève lancé par le GDL qui réclame à la fois une hausse de salaires et une réduction du temps de travail, mais surtout une modification des règles de représentativité dans l’entreprise, lui permettant de négocier des accords salariaux pour d’autres catégories que les conducteurs de train.
Le conflit social n’est pas terminé et le GDL se dit prêt à d’autres mouvements.
Le syndicat, à la taille plutôt modeste (19.000 adhérents sur 196.000 salariés de la Deutsche Bahn), est en concurrence avec une autre centrale, EVG, qui représente d’autres catégories de personnels de bord de l’opérateur du rail allemand.
“Notre problème est que nos deux syndicats ne sont pas d’accord”, souligne M. Grube. “Actuellement, nous discutons d’un problème qui doit en fait être résolu par les syndicats, c’est une bataille entre syndicats”, a-t-il ajouté alors que la direction doit reprendre vendredi, successivement, des négociations avec les deux organisations.