La 2ème phase du programme scientifique international «SICMED» de recherche sur l’évolution des anthropo-écosystèmes ruraux méditerranéens a récemment été lancée, a déclaré Marc Voltz, directeur de recherches à l’Institut national de recherches agronomiques de Montpellier (France).
Dans une déclaration à TAP, en marge des travaux du colloque sur le programme SICMED (du 18 au 20 novembre 2014), il a souligné que cette approche intégrée à réussi à créer une dynamique entre les pays du nord et du sud de la Méditerranée grâce à l’échange d’expériences en matière de développement des écosystèmes ruraux.
Ce programme qui associe des équipes scientifiques de l’ensemble du pourtour méditerranéen, a, par ailleurs, permis de développer une démarche visant à préserver les ressources hydrauliques tout en enrichissant les eaux souterraines, a estimé le responsable.
Selon lui, la Tunisie, qui compte parmi les huit pays méditerranéens adhérant à ce programme, a déjà bénéficié d’un observatoire de gestion d’eau qui a pour mission de contrôler les potentialités en eaux existantes au Cap bon (gouvernorat de Nabeul) et à Merguellil (gouvernorat de Kairouan).
Pour Voltz, l’effort va encore redoubler en Tunisie dans le cadre du programme SICMED pour faire face à la rareté des ressources hydrauliques, un problème partagé par tout les pays du sud de la méditerranée.
Les participants à cette rencontre (une centaine de chercheurs des deux rives de la méditerranée), ont souligné la nécessite de mettre en ?uvre une stratégie pour préserver les ressources hydrauliques.
Ils recommandent dans ce cadre de mettre l’accent sur la formation à distance des ingénieurs et des étudiants sur la gestion des ressources hydrauliques, en leur fournissant des outils et des financements nécessaires pour organiser des cycles de formation à long terme.
Il s’agit également d’aider les jeunes promoteurs de réaliser des projets dans le secteur de gestion des ressources hydrauliques et de sensibiliser les ingénieurs agronomes quant à l’importance de la vulgarisation auprès des agriculteurs, des données relatives à la bonne gestion de l’eau d’irrigation.
Les efforts devront en outre être axés sur l’encouragement des agriculteurs à changer les modes de culture en améliorant les variétés des produits cultivés, estiment encore les scientifiques.
L’innovation institutionnelle constitue également un facteur déterminant pour garantir une gestion optimale des ressources hydrauliques, soulignent-ils, recommandant, dans ce cadre, d’élaborer des études d’impact dans les pays méditerranéens pour aboutir à des politiques efficaces en matière de préservation des ressources hydrauliques.