La Bourse de Paris va continuer à vivre au rythme de la macroéconomie

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Le Palais Brongniart, ancienne Bourse de Paris (Photo : Eric Piermont)

[22/11/2014 08:32:53] Paris (AFP) Soutenue par le discours des banques centrales, la Bourse de Paris va vivre au rythme des publications d’indicateurs économiques qui vont s’intensifier la semaine prochaine des deux côtés de l’Atlantique.

Le marché parisien a achevé dans le vert une semaine ponctuée par des communications de banques centrales et des publications d’indicateurs.

Sur la semaine écoulée, l’indice CAC 40 a pris 3,44% pour terminer vendredi à 4.347,23 points. Depuis le 1er janvier, ses gains atteignent 1,19%.

“Les banques centrales continuent d’être le principal vecteur sur les marchés”, affirme Christopher Dembik, économiste de Saxo Banque.

Le marché s’est accroché à des propos jugés accommodants du président de la Banque centrale européenne (BCE) Mario Draghi et n’a pas réagi outre mesure au compte-rendu de la dernière réunion de la banque centrale américaine (Fed).

L’annonce par la banque centrale chinoise d’une baisse de 0,25 point de pourcentage de ses taux d’intérêt a par ailleurs nettement soutenu la cote.

De son côté, la BCE, qui a multiplié les initiatives de soutien à l’économie ces derniers mois, est prête à étendre ses rachats d’actifs si nécessaire et “sans délai indu”, a déclaré vendredi son président Mario Draghi.

Certains s’attendent à ce que la BCE marche sur les traces de la Réserve fédérale américaine (Fed) en rachetant des dettes d?État pour soutenir l’économie de la zone euro.

“En revanche, la banque centrale américaine continue de se diriger lentement vers une fin de sa politique” accommodante, rappellent dans une note les économistes de BNP Paribas.

Des indicateurs mitigés en zone euro en fin de semaine ont temporairement pesé sur la cote, qui avait progressé durant cinq séances consécutives. La croissance a ralenti en novembre dans la zone euro, ce qui confirme l’état anémique de l’économie européenne.

“Après une saison de publication de résultats dans l’ensemble positifs (…), la réalité économique” a rattrapé les investisseurs, affirme l’équipe de CMC Markets France.

– L’Allemagne inquiète toujours –

Ils auront encore du grain à moudre la semaine prochaine puisque les publications d’indicateurs vont s’intensifier des deux côtés de l’Atlantique.

“Les investisseurs vont rester focalisés sur les nombreux indicateurs économiques américains” poursuit CMC Markets France. “Ces données permettront de mesurer l?impact du ralentissement économique mondial (entre fortes pressions déflationnistes en Europe et au Japon, rééquilibrage économique en Chine) sur la reprise américaine, jusqu’ici vigoureuse.”

Aux États-Unis sont attendus entre autre une deuxième estimation de la croissance pour le troisième trimestre, des indicateurs d’activité et de confiance des consommateurs.

Ces chiffres permettront de “confirmer que nous sommes sur la pente ascendante pour l’économie américaine”, souligne M. Dembik.

Côté européen, les marchés s’intéresseront au baromètre Ifo du moral des entrepreneurs en Allemagne. Ils suivront aussi les chiffres de croissance pour le troisième trimestre dans le pays, les chiffres du chômage pour le mois de novembre ou encore un baromètre du moral des consommateurs.

“Cela va permettre d’avoir un panorama sur l’économie allemande”, poursuit M. Dembik, dans un contexte d’inquiétude grandissante sur la capacité du moteur de la zone euro à poursuivre dans une dynamique de croissance.

Selon les derniers indicateurs d’activité, la croissance de l’activité globale a ralenti en novembre, affichant son plus faible taux depuis juillet 2013.

En France, des enquêtes de conjoncture dans les affaires et auprès des consommateurs sont également attendues ainsi que les chiffres du chômage pour le mois d’octobre, après un indicateur d’activité décevant cette semaine.

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