La Fédération tunisienne des directeurs de journaux (FTDJ) dénonce, dans un communiqué rendu public dimanche 23 novembre, la décision de l’ISIE de saisir le Tribunal administratif (TA) pour faire invalider la décision de la HAICA d’autoriser la diffusion des sondages sortis des urnes.
Les patrons des journaux tunisiens estiment que cette décision de l’ISIE est en opposition aux textes de la Constitution, notamment ceux relatifs aux articles 30 et 31 qui stipulent que la “liberté d’opinion, la liberté d’expression et la liberté d’information sont garanties“, et que “l’Etat garantit le droit à l’information et l’accès à l’information“.
La presse électronique et imprimée ne peut s’interdire d’informer ses lecteurs concernant les sondages sortis des urnes effectués par des instituts de sondages tunisiens crédibles, souligne la FTDJ. Le droit des citoyens à l’information fiable est un droit constitutionnel acquis grâce à la révolution, insiste la fédération.
L’ISIE a fait une lecture étroite du texte de la loi qu’elle s’acharne à appliquer sans la moindre interprétation de l’esprit de la Constitution tunisienne, accusent les directeurs des journaux.
La Fédération tunisienne des directeurs de journaux est attachée à la défense du droit du citoyen tunisien à l’information et continuera à le défendre.
Les journaux tunisiens ne peuvent se priver de livrer au citoyen une information crédible et fiable, surtout si cette information concerne la première élection présidentielle libre de Tunisie et que son action est similaire à ce qui se pratique dans toutes les démocraties avancées.