épendants, selon un sondage international (Photo : Lionel Bonaventure) |
[25/11/2014 13:03:21] Ottawa (AFP) La régulation et la gestion d’internet devraient être confiées à un regroupement d’ingénieurs, de techniciens spécialisés, d’organisations non gouvernementales ou de groupes indépendants, selon un sondage international.
C’est en tout cas l’avis d’une petite majorité (57%) de près de 24.000 personnes interrogées dans 24 pays différents par l’institut Ipsos pour le compte du Cigi (Centre for International Governance Innovation).
La marge est toutefois faible pour une régulation non étatique. La moitié des sondés pense que l’organisation générale de la toile pourrait revenir aux Nations unies, un peu plus d’un tiers pour que les Etats-Unis jouent un rôle important malgré les révélations sur la vaste surveillance de l’Agence nationale de sécurité (NSA) américaine et les risques pour la vie privée.
Selon l’étude de ce centre d’études basé au Canada et dirigé par l’ancien ministre des Affaires étrangères suédois Carl Bildt, deux internautes sur trois (64%) sont inquiets pour leur vie privée avec des craintes de piratage des données bancaires ou de leurs photos ou messages personnels. Ils sont également inquiets des censures ou de la surveillance pratiqués par certains Etats.
Les personnes interrogées trouvent également que l’accès à internet à des prix modérés devrait être un droit de la personne car c’est un gage de démocratie et de croissance économique pour beaucoup dans le monde. Pour 80% des sondés, l’accès à internet est la clé de leur avenir économique et de leur bien-être, au même titre que leurs libertés fondamentales.
Le sondage a été réalisé entre le 7 et le 12 novembre dans des pays développés ou émergents comme l’Australie, le Brésil, le Canada, la Chine, l’Egypte, la France, l’Allemagne, l’Inde, l’Indonésie, le Japon, le Kenya, le Mexique, le Nigeria, l’Afrique du Sud, la Tunisie, la Turquie ou les Etats-Unis.
La régulation mondiale d’internet est assurée par l’Icann, une organisation à but non lucratif située à Los Angeles. Mais le gouvernement américain a annoncé en mars qu’il songeait à ne pas renouveler le contrat de l’Icann qui expire dans 11 mois. Ceci à condition qu’un nouveau dispositif de surveillance soit mis en place, qu’il représente tous les intérêts et soit en mesure de maintenir la fiabilité de la structure de gestion d’internet.