équipementier sportif japonais Asics et la société française Cityzen Sciences passent un accord pour développer et vendre un T-shirt connecté destiné aux amateurs de course à pied (Photo : Fred Dufour) |
[26/11/2014 10:27:31] Tokyo (AFP) L’équipementier sportif japonais Asics a annoncé mercredi un accord avec la société française Cityzen Sciences pour, selon cette dernière, “développer, fabriquer et vendre un T-shirt connecté destiné aux amateurs de course à pied”.
Ce produit, qui pourrait être mis en vente en 2015 auprès du grand public dans le cadre de grands événements sportifs, est conçu à partir de technologies mises au point par Cityzen Sciences, firme qui fédère autour d’elle plusieurs spécialistes français des tissus techniques (Eolane, Payen, Telecom Bretagne, Cyclelab).
“Quand on parle de fibres textiles avec les Japonais, il savent de quoi il s’agit, et encore mieux quand on discute de tissus intelligents”, explique à l’AFP le PDG de Cityzen, Jean-Luc Errant, qui espère même constituer un réseau d’entreprises partenaires au Japon “où existe dans ce domaine une volonté industrielle extrêmement dynamique”.
Les textiles conçus par Cityzen permettent de mesurer des facteurs physiologiques et physiques sur les sportifs grâce à l’intégration complète de micro-capteurs et fils électriques.
Rendu sensible et communicant, un tel tissu peut collecter des données comme la fréquence cardiaque et respiratoire, la température corporelle, l’accélération ou la localisation, puis les faire remonter vers un smartphone via une liaison de proximité sans fil Bluetooth.
“La technologie de Cityzen se distingue de celles qui existent par ailleurs aux Etats-Unis ou même au Japon par le fait que le fil électrique est parfaitement intégré dans le textile, ce qui autorise le lavage”, détaille M. Errant.
Selon lui, “on ne voit pas la différence avec un T-shirt banal, et on ne sent quasiment rien au toucher ni au corps”, ce qui différencie ce produit des ceintures ou bracelets dédiés au suivi de la condition physique.
Les capteurs utilisés sont issus des grandes universités et de centres de recherche. Pour le moment, l’alimentation se fait via un petit boîtier entre les deux omoplates, mais Cityzen travaille sur la récupération énergétique corporelle qui permettrait d’éliminer la batterie.
Asics apporte de son côté tout son savoir-faire en matière de conception et sa très bonne connaissance du comportement du coureur pour optimiser l’intégration des technologies dans le vêtement.
La société nippone prévoit en outre de combiner le produit avec un ensemble de services en ligne de conservation et d’analyse des données collectées.
Outre une gamme de tenues sportives, Cityzen développe des vêtements spécifiques pour des personnes âgées, un domaine qui ouvre aussi des portes dans l’archipel où les plus de 65 ans représentent un quart de la population.
“Nous avons plusieurs autres projets bien avancés et même des signatures à venir”, assure le PDG.