éoul le 26 novembre 2014 (Photo : Ed Jones) |
[27/11/2014 07:40:35] Séoul (AFP) Face à la prolifération des perches à selfie émettant des ondes électromagnétiques, la Corée du Sud a décidé de sévir, et les vendeurs d’articles non homologués risquent désormais de se prendre en photo… en prison.
Trois ans d’enfermement et 30 millions de wons (22.000 euros) d’amende: le ministère des Sciences et des technologies n’y est pas allé avec le dos du téléphone portable.
“Ce n’est pas que les perches soient particulièrement néfastes mais ce sont des appareils de télécommunication et nous devons faire sortir du circuit ceux qui n’ont pas reçu de certification”, explique à l’AFP un responsable du Bureau central de gestion des émissions radio au ministère.
Une perche téléscopique permet à un individu ou un groupe de se prendre en photo dans un cadre élargi. Le smartphone est placé au bout de la canne et son appareil photo intégré est déclenché par une fonction de retardement ou une commande “Bluetooth”.
Le problème, selon le régulateur, est que cette technologie sans fil se fonde sur l’émission d’ondes et représente donc un danger sanitaire potentiel malgré sa portée limitée.
L’annonce du ministère, pour spectaculaire qu’elle soit, est largement symbolique. “Il s’agissait simplement de dire aux gens qu’ils doivent se montrer vigilants sur la nature des articles qu’ils vendent”, poursuit le responsable.
A Séoul, les vendeurs en question semblaient prendre la nouvelle avec force sérénité.
“Mes perches sont homologuées, je n’ai aucun problème avec la police”, assurait l’un d’eux près d’une station de métro dans le quartier touristique de Myeongdong. “Mais je sais que de grosses boutiques vont se débarrasser d’une partie de leur stock non déclaré”.
Une perche d’entrée de gamme est vendue autour de 4 euros, une canne “Bluetooth” environ cinq fois plus.
Le terme “selfie” (autorportrait numérique) a fait son entrée l’an dernier dans le très sérieux dictionnaire britannique Oxford et figure parmi les mots nouveaux accueillis en 2015 par le Petit Robert de la langue française dans son édition 2015.