à quai dans le port du Pirée, à Athènes, pendant une grève générale de 24 heures, le 27 novembre 2014 en Grèce (Photo : Angelos Tzortzinis) |
[27/11/2014 08:19:17] Athènes (AFP) La Grèce, pratiquement privée de transports, tournait jeudi au ralenti en raison d’une grève générale de 24 heures contre les politiques de rigueur.
A l’origine du mouvement, les centrales GSEE du privé et Adedy du secteur public dénoncent “les mesures gouvernementales qui entretiennent le Moyen-âge social, le chômage à un niveau de cauchemar, les politiques qui font des travailleurs la variable d’ajustement de la crise et des déficits”.
Les contrôleurs aériens se sont ralliés à la grève entraînant la suppression des vols au départ et à destination d’Athènes et tous les bateaux étaient à quai du fait de l’arrêt de travail des dockers.
La grève devait aussi affecter écoles, hôpitaux, banques et grandes entreprises publiques tandis qu’une série de syndicats, dont ceux des employés du commerce et de l’hôtellerie, ont appelé leurs adhérents à suivre le mot d’ordre.
Les transports en commun de la capitale reprendront en milieu de matinée, pour permettre l’acheminement à la manifestation syndicale prévue à la mi-journée, avant de s’interrompre de nouveau.
ève générale de 24 heures (Photo : Louisa Gouliamaki) |
C’est la deuxième grève générale de l’année en Grèce qui a vécu depuis 2010 au rythme des arrêts de travail répétés contre les politiques d’austérité. La mobilisation a cependant sensiblement marqué le pas depuis un an.
Le pays a commencé à renouer cette année avec un rythme positif de croissance qui devrait s’accélérer en 2015, mais après avoir traversé six années de récession qui lui ont fait perdre un quart de sa richesse.
Un emploi sur quatre a disparu durant la crise, selon l’Organisation internationale du travail (OIT) qui a mis en garde cette semaine contre le risque “d’une crise sociale prolongée”.
Le taux de chômage s’établissait à 25,9% en août. L’indice des salaires, toutes professions confondues, a reculé de 23,8% en moyenne depuis début 2010.
Le parlement devrait voter le 7 décembre un budget 2015 qui poursuit une politique de baisse des dépenses, notamment dans le domaine de la santé et de l’éducation.
Le gouvernement est également sous pression de ses créanciers UE-BCE-FMI qui mènent actuellement le dernier audit de l’économie du pays avant sa sortie du programme d’aide en cours depuis 2010.