Plusieurs dizaines d’agriculteurs du gouvernorat de Jendouba ont organisé, mercredi 26 novembre, une marche pacifique qui a démarré devant le siège de l’Union régionale de l’agriculture et de la pêche (URAP) et parcouru un tronçon de l’avenue Habib Bourguiba, pour s’achever avec un sit-in devant le siège du gouvernorat.
Cette marche qui a été marquée par la participation des représentants d’organisations professionnelles et de partis vise à demander de garantir les fourrages, les semences et les engrais, et d’augmenter le prix de la tomate.
Les participants à cette marche ont également appelé au départ du gouverneur et du commissaire régional du développement agricole de Jendouba, ainsi que la réhabilitation du secteur de l’agriculture dans la région, à travers la nomination de “responsables compétents”, selon leurs estimations.
Le représentant du président de l’URAP de Jendouba, Amor Ghazouani, a indiqué, dans une déclaration au correspondant de l’agence TAP dans la région, que la marche a pour finalité d’exprimer la colère des agriculteurs et leurs souffrances face aux difficultés qu’ils endurent et qui menacent le secteur. Il a ajouté que le manque de fourrage, notamment le Sedari, et les semences en cette période des semailles, ainsi que le maintien du prix de la tomate destinée à la transformation, en plus de l’incapacité des autorités régionales à résoudre les problèmes posés constituent un ensemble de facteurs ayant poussé les agriculteurs de la région à protester en vue d’attirer l’attention du gouvernement sur les problèmes de l’agriculture à Jendouba, qui est un secteur stratégique.
Dans un communiqué rendu public à cette occasion, l’URAP menace d’une escalade “au cas où les revendications de ses adhérents ne sont pas examinées d’une manière sérieuse”