L’Espagne confirme la reprise de la croissance malgré un chômage élevé

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à Madrid, le 23 octobre 2014 (Photo : Dani Pozo)

[27/11/2014 10:13:24] Madrid (AFP) L’Espagne a vu son Produit intérieur brut (PIB) progresser entre juillet et septembre, pour le cinquième trimestre consécutif, selon les chiffres définitifs publiés jeudi qui confirment la reprise dans ce pays malgré un chômage toujours très élevé.

Au troisième trimestre, le Produit intérieur brut (PIB) a progressé de 0,5% par rapport au trimestre précédent, selon les chiffres définitifs de l’Institut national de la statistique (Ine).

Signe de la reprise, la croissance s’appuie au troisième trimestre sur une demande interne “supérieure” à celle du trimestre précédent, notamment grâce aux dépenses des ménages. Si les exportations de biens et de services ont augmenté, elles l’ont fait dans une moindre mesure que les importations, précise l’Ine.

En comparaison annuelle, le PIB a progressé de 1,6% au troisième trimestre, une hausse “supérieure de trois décimales à celle du trimestre précédent, conséquence d’un plus grand apport de la demande nationale”, indique l’Ine.

“L’Espagne est le pays qui a la plus forte croissance de la zone euro”, se plaît à répéter le chef du gouvernement conservateur Mariano Rajoy depuis des semaines.

Madrid a revu en septembre à la hausse ses prévisions de croissance, tablant sur une hausse de 1,3% cette année, puis de 2% en 2015. L’Espagne se montre ainsi plus optimiste que le FMI ou l’OCDE, qui prévoient une croissance de 1,2% puis de 1,6% en 2015.

Mais ses prévisions optimistes pourraient pâtir de la croissance morose en zone euro. “Une économie aussi ouverte que l’espagnole ne peut croître que si ses principaux partenaires croissent”, reconnaissait Mariano Rajoy lors du sommet du G20 à Brisbane.

Un autre danger provient du recul continu des prix à la consommation dans le pays: ils ont reculé de 0,5% sur un an en novembre, soit leur cinquième mois consécutif de baisse, selon le chiffre provisoire corrigé des variations saisonnières publié jeudi.

Et si Madrid table sur une poursuite du recul du taux de chômage, il devrait encore s’élever à 24,2% à la fin de l’année et à 22,2% à fin 2015, soit l’un des niveaux les plus élevés des pays industrialisés.

Plongée dans la crise depuis 2008, ayant souffert de deux récessions en cinq ans, l’Espagne avait vu son PIB reculer de 2,1% en 2012 et de 1,2% en 2013.