Allemagne : le chômage au plus bas depuis la Réunification

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à Berlin, en avril 2012 (Photo : Odd Andersen)

[27/11/2014 10:49:39] Berlin (AFP) Le marché du travail allemand, très solide, a connu une nouvelle petite amélioration en novembre en dépit d’une conjoncture poussive, permettant au taux de chômage de s’établir à son niveau le plus bas depuis la Réunification.

Le taux de chômage est ressorti à 6,6% en données corrigées des variations saisonnières, le taux le plus bas depuis 1990. C’était en fait déjà le cas le mois dernier, pour lequel le chiffre, initialement annoncé à 6,7%, a été revu en baisse.

Le nombre de chômeurs a reculé en novembre de 14.000 sur un mois en données CVS, une baisse “étonnamment marquée” pour Stefan Kipar, économiste de BayernLB, et beaucoup plus forte que le recul de 1.000 anticipé par le consensus compilé par l’agence Dow Jones Newswires.

En données brutes, le nombre de chômeurs chute même de 16.000 personnes. “Il est d’usage que (le nombre de chômeurs) baisse en novembre, mais ce recul est ressorti plus prononcé que l’an dernier”, a commenté dans un communiqué l’Agence pour l’emploi. L’Allemagne comptait 2,72 millions de chômeurs à fin novembre.

Le président de l’Agence, Frank-Jürgen Weise, s’est félicité d’un marché du travail qui “évolue favorablement malgré une croissance économique contenue”.

L’économie allemande a eu un passage à vide au printemps et à l’été, affectée par la croissance en berne dans le reste de la zone euro, le ralentissement dans certains marchés émergents et les nombreuses tensions géopolitiques dans le monde.

Mais les chiffres du chômage montrent qu’il n’y a “pas d’effets négatifs à attendre sur la consommation au cours de l’hiver”, prédit M. Kipar. Or c’est la consommation qui a apporté la plus grosse contribution à la croissance maigrichonne du troisième trimestre.

Pour Christian Schulz de la banque Berenberg, “en l’absence de mauvaises nouvelles majeures”, l’Allemagne est partie pour renouer avec un rythme de croissance raisonnable au plus tard au deuxième trimestre 2015.

Dernièrement plusieurs indicateurs – le baromètre ZEW des milieux financiers, celui du moral des entrepreneurs Ifo – sont venus accréditer la thèse d’un éclaircissement des perspectives pour la première économie européenne.