Un projet visant à renforcer les capacités de la Tunisie en matière de gestion des produits chimiques, moyennant 500 millions de dinars, a été lancé mercredi 26 novembre à Tunis, à l’occasion de l’organisation d’un atelier sur le projet.
Ce projet, qui s’étalera sur deux ans (2015-2016), est intitulé “Renforcement des capacités pour la mise en oeuvre nationale de l’approche stratégique de la gestion internationale des produits chimiques (SAICM) et soutien au développement des capacités pour la mise en ?uvre nationale du Système Général Harmonisé(SGH)” de classification et d’étiquetage des produits chimiques.
Il vise à combler l’écart croissant entre les pays en matière de gestion des produits chimiques, et à mettre en place, au niveau national, les instruments internationaux régissant ce domaine. Le projet est financé à hauteur de 300 MDT par le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE); le reliquat sera assuré par une contribution nationale en nature.
Selon John A.Haines, représentant de l’Institut des Nations unies pour la formation et la recherche (UNITAR), l’approche SAICM vise à regrouper les activités existantes dans le domaine de la sécurité des produits chimiques. L’atelier, a-t-il dit, offre l’occasion d’organiser une réflexion sur les priorités et les moyens de mettre en oeuvre la SAICM en Tunisie. Il devrait également permettre d’établir un calendrier de travail qui inclura la mise en place d’un cadre réglementaire, l’organisation de la coordination et la détermination des rôles et responsabilités des parties prenantes dans la réalisation des activités choisies.
De son côté, le coordinateur de ce projet au secrétariat d’Etat au Développement durable, Youssef Zidi, a rappelé que, malgré l’apport positif des produits chimiques dans l’économie (industrie, agriculture, santé, transport), ces produits peuvent avoir, tout au long de leur cycle de vie, des effets nuisibles pour la santé, la population et l’environnement.
La SAICM, adoptée par la Conférence internationale de Dubaï en 2006, intervient au terme d’un processus qui a commencé en 1992, quand un plan d’action mondial relatif à la gestion des produits chimiques a été adopté par la Conférence des Nations unies sur l’environnement et le développement à Rio de Janeiro. Dix ans plus tard, le sommet de Johannesburg (Afrique de Sud) a chargé la communauté internationale de réduire d’ici 2020 les effets négatifs des produits chimiques sur la santé humaine.
Selon le secrétariat d’Etat au Développement durable, le secteur des industries chimiques compte en Tunisie, 249 entreprises dont 36 unités totalement exportatrices. Ce secteur représente 5% des emplois dans les industries manufacturières en Tunisie. Les exportations de la branche “Chimie de base” représentent 92% du total des exportations du secteur contre 5% seulement pour la branche “parachimie”.
WMC/TAP
