Un rapport préparé par le département du travail économique et de l’investissement du gouvernorat de Tozeur a dévoilé l’existence de nombreuses intentions d’investissement pour l’extraction et l’exploitation du sel de Chott Jérid et leurs dossiers déposés, depuis plus d’un an, auprès de la direction générale de l’énergie et des mines du ministère de l’Industrie et de l’Energie, n’ont pas obtenu d’accord.
Le rapport, préparé par les services concernés, au début de ce mois, montre que neuf dossiers d’investisseurs et de sociétés d’investissement ont été transmis pour prendre les mesures et les procédures les concernant. A cet effet, le rapport incite la direction générale de l’énergie et des mines à examiner ces dossiers, afin d’accélérer l’exploitation du sel de Chott Jérid, ce qui peut aider à la diversification de la base économique et à l’impulsion du développement et de l’emploi dans la région.
Il souligne, en outre, qu’une seule entreprise opère, actuellement, dans le domaine de l’extraction du sel, en exploitant une surface de 800 ha, pour une production de 100.000 tonnes par an, ce qui pose un problème, selon le rapport, en l’absence de la concurrence, dans ce secteur, d’un côté, et de l’impact des opérations d’extraction actuelle, sur l’infrastructure de base, en particulier au niveau de la route nationale n°16, ainsi que dans le domaine écologique, de l’autre côté.
D’après une étude, d’importantes quantités de sels minéraux et de chlorure de sodium, de potassium, de magnésium et de bromure sont disponibles à Chott Jérid, avec une capacité de production atteignant 300 millions de tonnes. Les sels disponibles en grandes quantités représentent d’importantes richesses en raison de leur valeur dans le monde de l’industrie et de la médecine, surtout qu’ils sont utilisés dans les domaines de la tannerie, de la teinture, du papier, de la soie industrielle, ainsi que leur large utilité dans les opérations de réfrigération, de la production de détergents et de l’industrie chimique.
Par ailleurs, Chott Jérid a, aussi, une importance écologique, selon les explications fournies par le directeur régional de l’environnement et du développement durable, Ridha Gasmi, à la correspondante de l’agence TAP à Tozeur, surtout que ces salines occupent une surface de plus de 5.000 mètres carrés et qu’elles sont classées, depuis 2007, par le système Ramsar, parmi les zones humides à grande importance internationale.
Parmi ses spécificités environnementales, cette zone polarise plus de neuf espèces de volatiles méditerranéens migrants et quatre autres espèces sahariennes, ce qui en fait une site classé par une organisation mondiale spécialisée, Bird Life International, comme zone de protection des oiseaux, de même qu’elle abrite des mammifères, notamment le lièvre, le chat sauvage et le loup, en plus des reptiles.