La Haute commission mixte 7+7 (gouvernement-UGTT) n’est pas parvenue, jeudi 27 novembre, à un accord concernant les négociations sociales dans le secteur public et la fonction publique.
Dans une déclaration aux médias à l’issue de la réunion, le ministre auprès du chef du gouvernement, chargé de la Coordination et du suivi des affaires économiques, Nidhal Ouerfelli, a indiqué que le gouvernement va statuer, dans une prochaine séance de travail, sur le lancement d’un nouveau round des négociations sociales dans le secteur public et la fonction publique.
Sur les 18 points qui ont été examinés par la commission 7+7, certains ont été reportés mais d’autres ont bénéficié d’un consensus. Il s’agit notamment de la mise en application de lois organisant certains secteurs, l’adoption de lois pour d’autres secteurs et la publication de décrets d’application concernant les lois qui figurent déjà dans le Journal officiel, a signalé Ouerfelli.
Pour sa part, le secrétaire général adjoint de l’UGTT, chargé de la fonction publique, Hfayedh Hfayedh, a indiqué que la partie syndicale est parvenue à s’entendre avec le gouvernement sur certains points «qui sont déjà objet de consensus entre les deux parties dont la question de l’emploi précaire». Mais «des divergences dans les points vue persistent, s’agissant d’autres questions qui constituent des sources de tensions sociales, à l’instar de ce qui se passe actuellement dans le secteur de l’éducation», a-t-il ajouté.
M. Hfayedh a fait savoir que la réunion de jeudi n’a abouti à aucun résultat pouvant aider à instaurer un climat social sain à même de prévenir les tensions dans le pays, ajoutant que le processus social actuel «ne tolère pas de telles divergences de vues entre les deux parties».
Insatisfait du résultat de la réunion, il a assuré que «la question du lancement des négociations sociales pour le secteur public et la fonction publique sera tranchée lors d’une séance de haut niveau, qui sera présidée par le chef du gouvernement provisoire et le secrétaire général de l’Union».
Selon un communiqué de la présidence du gouvernement rendu public à l’issue de la réunion, les deux parties ont convenu de la tenue d’une séance de travail dans les plus brefs délais, au cours de laquelle le gouvernement apportera des réponses au message adressé par Hassine Abassi à Mehdi Jomaa et présentera sa position concernant le démarrage des négociations sociales relatives au secteur public et à la fonction publique.
Par ailleurs, le document insiste sur l’importance qu’accorde le gouvernement à la situation sociale dans le pays et à la garantie d’un climat serein pour la tenue du second tour de l’élection présidentielle dans les meilleures conditions.