Allemagne : les députés approuvent le premier budget à l’équilibre depuis 1969

8e3306616a18321af9c44b4827946030899af243.jpg
ère allemande Angela Merkel vote le budget 2015 au Bundestag à Berlin, le 28 novembre 2014 (Photo : John MacDougall)

[28/11/2014 14:19:39] Berlin (AFP) Les députés allemands ont approuvé vendredi le projet de budget 2015 du pays, qui prévoit de faire revenir les finances publiques de l’Etat fédéral à l’équilibre pour la première fois depuis 46 ans.

Le projet a été approuvé à une très large majorité, reflet de la domination écrasante des élus de la “grande coalition” –conservateurs de la chancelière Angela Merkel et sociaux-démocrates– au sein du Bundestag, la chambre basse du Parlement.

Le budget prévoit que l’Etat fédéral ne contracte pas de nouvelles dettes l’an prochain, et ce pour la première fois depuis 1969.

Ce “zéro pointé”, qui était une promesse de campagne de Mme Merkel lors des élections législatives de 2013, devra devenir la norme, a indiqué vendredi le ministre des Finances Wolfgang Schäuble. “C’est un engagement que nous prenons, cela va être difficile”, a-t-il dit dans un entretien à la radio publique Deutschlandfunk.

Son obsession du “zéro pointé” est critiquée par l’opposition et certains économistes comme un dogme qui n’a pas de sens économiquement et bride l’Allemagne dans sa croissance et ses investissements.

Le gouvernement allemand y voit une nécessité pour préparer l’avenir. Avec le déficit zéro, “nous prenons nos responsabilités vis-à-vis des générations futures et nous apportons notre contribution à une croissance pérenne”, a estimé vendredi M. Schäuble. L’orthodoxie budgétaire est très populaire auprès de l’électorat allemand.

Les comptes publics de l’Allemagne (Etat fédéral, Etats régionaux, communes et caisses de sécurité sociale) sont pour leur part déjà à l’équilibre depuis 2012.

Le pays est cependant toujours endetté au-delà du plafond de 60% du Produit intérieur brut (PIB) fixé par les règles européennes. A fin 2013 la dette, de 2.150 milliards d’euros, représentait 78% du PIB, un taux que M. Schäuble veut ramener à moins de 60% d’ici 2024.