étrolier au Venezuela, en octobre 2010 (Photo : Juan Barreto) |
[30/11/2014 11:34:40] Koweït (AFP) Les Bourses des monarchies pétrolières du Golfe ont plongé dimanche, premier jour ouvrable après la décision de l’Opep de reconduire son plafond de production qui a accentué l’effondrement des cours du brut.
Les sept marchés des pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) étaient fermés vendredi et samedi, après l’annonce jeudi du maintien du plafond de la production du cartel malgré la surabondance de l’offre.
Le marché saoudien, le plus grand du monde arabe, a plongé, à l’ouverture, de plus de 6% et son indice, Tadawul All-Shares Index (TASI), est tombé sous la barre psychologique des 9.000 points. Tous les secteurs et toutes les actions étaient en baisse.
Il s’est ensuite légèrement ressaisi à la mi-séance mais il reste encore en perte de 5,1% à 8.598 points, un plus bas depuis janvier. La quasi-totalité des gains réalisés cette année par la bourse se sont évaporés.
La Bourse de Dubaï, qui a reculé en séance de 6,5%, a terminé la journée en baisse de 4,74% à 4.281,43 points, un plus bas depuis juin. Tous les titres, à l’exception d’un seul, étaient dans le rouge. Mais l’indice Dubai Financial Market (DFM) reste malgré tout en hausse de 27% par rapport à la clôture de l’année dernière.
A Abou Dhabi, l’indice de la deuxième bourse des Emirats arabes unis a perdu 2,56% pour terminer la journée à 4.675 points.
La Bourse koweïtienne a fini la journée en baisse de 3,3% à 6.754,60 points, un plus bas depuis mars 2013. Son indice est en perte de 10,5% par rapport à la clôture de l’an dernier.
Au Qatar, le marché a plongé de 4,3% et son indice, passé sous la barre psychologique de 1.300 points pour la première fois en cinq mois, a clos la journée à 12.760,46 points.
La petite bourse de Mascate a chuté de 6,2% pour finir la journée à 6.505,99 points alors que celle de Bahreïn n’a pratiquement pas été affectée ne cédant que 0,46% en fin de séance.
“C’est l’impact direct de la décision de l’OPEP et la crainte des conséquences de faibles prix du pétrole sur l’économie de la région”, a estimé Ziad Chehab, vice-président des recherches d’investissements à la compagnie koweïtienne KAMCO.
“Je pense que les marchés boursiers du Golfe devraient continuer à saigner encore pendant un certain temps”, a-t-il ajouté.
La décision de l’Opep a été accueillie positivement par les bourses dans le monde car la baisse des prix du pétrole devrait relancer l’économie. En revanche, un effondrement des cours du brut aura un impact négatif sur les budgets des monarchies du Golfe dont les recettes pétrolières constituent environ 90% de leurs revenus.
Les prix du pétrole se sont effondrés vendredi au lendemain de la réunion de l’Opep.
Le baril de “light sweet crude” (WTI) pour livraison en janvier a reculé de 7,54 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) par rapport à la dernière clôture officielle mercredi (jeudi étant férié aux Etats-Unis), pour s’établir à 66,15 dollars, son plus bas niveau depuis septembre 2009.
Le baril de Brent échangé à Londres est passé lui sous la barre symbolique des 70 dollars pour la première fois depuis quatre ans et demi, tombant vers 18H30 GMT vendredi jusqu’à 69,78 dollars le baril sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, son niveau le plus faible depuis le 26 mai 2010.