à Wellington, le 3 juillet 2013 (Photo : Marty Melville) |
[01/12/2014 08:00:31] Auckland (AFP) Le fondateur de Megaupload.com, Kim Dotcom, accusé par les Etats-Unis d’avoir empoché des dizaines de millions de dollars grâce au piratage, reste libre sous caution en Nouvelle-Zélande en attendant son éventuelle extradition, a annoncé lundi la justice locale.
Dotcom, 40 ans, de son vrai nom Kim Schmitz, combat depuis près de trois ans l’examen par la justice en Nouvelle-Zélande, où il réside, d’une demande d’extradition des Etats-Unis.
Arrêté en janvier 2012 dans sa luxueuse propriété d’Auckland à la demande du département de la Justice américain et du FBI, il avait été remis en liberté sous caution.
Les Etats-Unis contestent son élargissement conditionnel et Dotcom craignait, faute de moyens financiers, de devoir retourner en prison.
Il a accusé lundi les autorités néo-zélandaises et américaines d’avoir tenté de le renvoyer derrière les barreaux au motif “fallacieux” qu’il aurait enfreint les conditions de son contrôle judiciaire.
“C’est un nouvel exemple du harcèlement et de la persécution (dont se rendent coupables) les Etats-Unis avec l’aide du gouvernement néo-zélandais”, a-t-il déclaré à la presse lors de sa comparution devant un tribunal d’Auckland.
Dotcom a passé un mois en prison après son arrestation.
Il avait bénéficié d’une libération sous caution avant le dépôt par Washington d’une demande d’extradition sous l’accusation de racket et de blanchiment d’argent, passibles de 20 ans d’incarcération.
La prochaine audience consacrée au processus d’extradition doit avoir lieu en juin 2015.
Dotcom avait affirmé la semaine dernière être ruiné et ne plus pouvoir payer de caution.
La justice américaine l’accuse d’avoir frauduleusement amassé 175 millions de dollars américains (140 millions d’euros) en proposant des copies piratées de films de cinéma, de programmes télévisés et d’autres contenus, via son site de partage de fichiers Megaupload.
Récemment lâché par ses avocats néo-zélandais et séparé de sa femme depuis quelques mois, il a lancé une nouvelle plateforme de partage, Mega, qui aurait déjà généré 40 millions de dollars US de revenus. Mais l’entreprise est enregistrée au nom de son ex-femme et de leurs enfants.