Wided Bouchamaoui a reçu, lundi 1er décembre à Paris, “La Tribune Women’s Awards” décerné par le groupe La Tribune. Cette manifestation, hautement économique qui s’impose en plus en France en tant qu’événement sacrant les femmes les plus actives dans le secteur privé, est l’expression de l’engagement de “La Tribune” “pour la promotion de celles qui contribuent tout autant que les hommes au succès de nos entreprises et qui, au quotidien, se battent pour arracher ici un point de croissance, là, conquérir de nouveaux marchés”.
Ça serait l’un des points qui auraient justifié le choix de la présidente du patronat tunisien, mais plus important, c’est son militantisme pour une économie plus stable et son engagement pour plus de paix sociale dans une Tunisie tourmentée par plus de 4 années de troubles et de perturbations aussi bien sécuritaires qu’économiques et sociaux qui y ont contribué.
“Je ne cesserai jamais de prôner l’idée qu’une vraie démocratie a besoin d’une économie forte et équitable, qu’il faut nous mobiliser pour sauvegarder nos entreprises et nos emplois. Aujourd’hui, pour moi, les priorités sont claires: instaurer un climat de confiance pour encourager les investissements et bâtir les assises d’une véritable politique économique de relance. Si je crois en une chose, c’est bien en la valeur du travail. Je crois surtout en l’avenir et le rôle que peut jouer une organisation de l’envergure de l’UTICA dans le renforcement de l’économie, l’amélioration de l’environnement du travail et l’instauration de relations constructives et privilégiées avec nos partenaires sociaux en l’occurrence l’UGTT pour le bien de notre pays. Ma plus grande valeur est celle du travail et notre organisation investira et s’investira dans la diffusion de la culture du travail sur tout le territoire national car nous sommes conscients de l’importance de l’emploi dans la préservation de la dignité humaine et pour cela il faut imprégner de la valeur emploi. Nous œuvrerons avec nos partenaires pour que notre peuple vive dans la dignité et nous relancerons par tous les moyens dont nous disposons les investissements pour y réussir“.
C’est ainsi que s’est exprimée Wided Bouchamaoui, présidente de l’UTICA, de Paris commentant l’hommage qui lui a été rendu au travers de ce prix.
Rappelons à ce propos que quoique puissent en penser ses détracteurs -et ils sont nombreux en Tunisie à laquelle correspond parfaitement la maxime, “la critique est facile, l’art est difficile“-, que Mme Bouchamaoui a été la première femme arabe élue à la tête d’une organisation patronale dans une période très difficile. Elle a ouvert le chemin à d’autres dont le Maroc.
Elle a également été l’un des initiateurs du Dialogue national et a contribué activement à la réussite du consensus national autour d’un grand nombre de problématiques dont la constitution du gouvernement Jomaa.
Wided Bouchamaoui n’en est pas à son premier prix international. Elle a reçu le Prix des meilleures réalisations des femmes arabes, décerné par le Partenariat de Deauville du G8 en juin 2013 et le Prix “Oslo Business For Peace Award” en avril 2014.