à Nantes, le 1er décembre 2014 (Photo : Jean-Sébastien Evrard) |
[02/12/2014 13:16:05] Nantes (AFP) La France défendra à Bruxelles des quotas de pêche pour 2015 qui tiendront compte de “leur impact économique sur la filière”, a assuré mardi Manuel Valls, alors que 300 pêcheurs ont manifesté à l’occasion de sa venue à Nantes en faveur d’un maintien des quotas.
Le Premier ministre a par ailleurs écarté une interdiction de la pêche en eaux profondes, même s’il a souhaité “trouver un chemin” contre “le laisser-faire”.
“Les quotas de pêche, c’est un sujet important pour l?économie française, et c’est un sujet important pour nos pêcheurs. Ils seront prochainement discutés à Bruxelles pour 2015. Vous pouvez compter sur l’engagement du gouvernement à défendre des niveaux tenant compte à la fois des expertises scientifiques et de l’impact économique sur la filière”, a déclaré le chef du gouvernement dans son discours aux Assises de l’économie de la mer et du littoral.
Se disant défenseur d’une pêche “durable et responsable”, fondée sur des “avis scientifiques solides”, Manuel Valls a salué “très sincèrement les efforts des professionnels pour progresser”.
“Nous devons dépasser toute forme d’opposition stérile entre +les défenseurs des poissons+ et les +défenseurs des pêcheurs+. Les pêcheurs sont les acteurs de la mer, ils y risquent leur vie, la perdent parfois, ils sont donc conscients des enjeux de la préservation de l?environnement ? c’est leur outil de travail ! ? et ont un rôle de premier plan à jouer dans la gestion des aires marines protégées”, a-t-il déclaré.
Plusieurs centaines de pêcheurs avec plusieurs dizaines de navires de pêche, ont manifesté mardi à Nantes mais aussi à la Rochelle pour réclamer le maintien à l’identique en 2015 des quotas de pêche.
Manuel Valls est aussi revenu sur la question “sensible” de la pêche en eaux profondes, sans accepter la demande faite par plusieurs ONG à la France d’interdire cette pratique considérée comme très néfaste aux fonds marins. “Entre l?interdiction et le laisser-faire, il faut trouver un chemin avec l?appui des scientifiques”, a affirmé M. Valls.
La Commission européenne avait proposé en 2013 l’interdiction du chalutage profond mais celle-ci a été finalement repoussée en décembre par les eurodéputés qui se sont contentés d’encadrer ce type de pêche.