à Paris (Photo : Eric Piermont) |
[03/12/2014 08:37:33] Paris (AFP) Louis Gallois, président du conseil de surveillance du groupe automobile PSA et ancien commissaire général à l’investissement, a estimé mercredi que les négociations sociales dans le cadre du pacte de responsabilité “n’avancent pas assez vite et il faut les accélérer”.
“Négocions, et vite!”, a déclaré M. Gallois sur France Info, estimant que patronat et syndicats avaient “jusqu’à la fin de l’année” pour faire aboutir les accords de branches dans le cadre du pacte de responsabilité.
Chaque branche professionnelle doit en effet engager des négociations pour prévoir des contreparties aux 40 milliards d’euros de baisses de prélèvements accordées aux entreprises. Mais, selon le gouvernement, seuls deux accords ont été signés pour le moment et la moitié des 50 principales branches professionnelles n’ont pas encore planifié de négociations.
Mardi, le ministre de l’Economie, Emmanuel Macron, a estimé que cet “échec” était “aussi” celui du président du Medef, Pierre Gattaz. Des propos jugés “incohérents et “incompréhensibles” mercredi par Thibault Lanxade, membre de la direction de l’organisation patronale.
“Il est de la responsabilité de tous les acteurs, y compris du patronat, de faire en sorte qu’il y a ait un climat qui permette que ces négociations aient lieu”, a déclaré M. Gallois.
L’ancien commissaire général à l’investissement a rappelé que “c’est le contribuable qui fait un effort de 40 milliards” et a jugé “pas normal qu’il y ait deux branches qui aient signé sur 600”.
“On ne leur demande pas obligatoirement d’embaucher (…) On leur demande de parler de l’emploi, mais pas obligatoirement de chiffrer ces embauches”, a poursuivi M. Gallois, ajoutant que les négociations pouvaient aussi porter sur la formation professionnelle et l’investissement.