Le taux d’indépendance énergétique de la Tunisie est passé de 72% à 60%, entre 2013 et 2014 (fin octobre). C’est en tout cas ce qu’a déclaré, à l’Agence TAP, Ridha Bouzaouada, directeur général de l’énergie au ministère de l’Industrie.
Cette régression résulte, explique-t-il, de l’aggravation du déficit énergétique de 51%, à 3 millions de tonnes d’équivalent pétrole (Mtep), à fin octobre 2014, contre 2 Mtep au cours de la même période de 2013.
“Le déficit est dû à la baisse des ressources de l’énergie primaire de 13% (4,6 Mtep), alors que la demande sur l’énergie à grimpé de 4% (7,6 Mtep). En fait, la Tunisie a enregistré une baisse tant au niveau de la production de pétrole (-11%) et de gaz naturel (-9%), qu’au niveau de la redevance prélevée sur le gaz algérien (-43%), à la suite de la chute de la demande italienne”.
Pour le directeur général de l’énergie, la régression de la production nationale résulte de la diminution naturelle de la production des principaux champs pétroliers et gaziers, qui n’a pas été accompagnée de nouvelles découvertes, en raison d’une réduction des opérations de prospection, en cette période délicate par laquelle passe le pays. Jusqu’à fin 2014, seulement trois puits de prospection et 8 puits de développement ont été forés.
La production a été également, perturbée par les mouvements sociaux et l’arrêt de la production de certains puits pour des raisons techniques.
Selon M. Bouzaouada, le déficit global de la balance de l’énergie primaire devrait atteindre, en 2015, environ 3,4 Mtep, puisque les ressources nationales seront de l’ordre de 5,6 Mtep, alors que la demande globale de l’énergie primaire progresserait à hauteur 9,02 Mtep.