Les Français refusent de financer un internet sans publicité

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érange mais peu voudraient payer (Photo : Lionel Bonaventure)

[03/12/2014 14:12:43] Paris (AFP) Une pub qui masque l’écran, une autre qui retarde le démarrage d’une vidéo: 78% des Français se disent gênés par la publicité en ligne, mais seuls 13% accepteraient de payer le juste prix pour y échapper, selon un sondage OpinionWay pour Mozoo publié mercredi.

Cette intolérance à la publicité en ligne varie selon l’âge : 84% des 65 ans et plus la jugent dérangeante, contre 71% des 18-24 ans.

Pour échapper à la réclame, et alors que l’utilisation de logiciels anti-publicité gratuits se répand — provoquant une contre-attaque de Google et des éditeurs –, 50% des sondés se disent prêts à payer.

Mais ceux-ci ne seraient disposés qu’à débourser 27 euros par an en moyenne (en plus du coût du fournisseur d’accès internet) pour bénéficier d’un internet sans publicité.

Seuls 13% sont prêts à payer le “juste prix” — à savoir 65 euros par an –, qui permettrait de compenser le manque à gagner des sites qui se priveraient de revenus publicitaires.

“Vierge de toute publicité, Internet coûterait 65 euros par an en plus du prix exigé par le fournisseur d’accès”, explique le groupe Mozoo, spécialisé dans le marketing et la publicité mobile, qui a obtenu ce chiffre en divisant le montant total des investissements publicitaires en ligne (2,791 milliards d’euros en 2013) par le nombre d’internautes en France (43,2 millions).

Par ailleurs, pour 70% des personnes incommodées par la publicité en ligne, c’est sur les écrans d’ordinateur qu’elle est la plus gênante. Viennent ensuite la publicité sur smartphones (20%) et celle sur tablettes (7%).

Mais ces chiffres s’expliquent aussi par un plus faible équipement des Français en smartphones et tablettes : en 2013, quand 83% des 12 ans et plus possédaient un ordinateur, seuls 39% détenaient un smartphone et 17% une tablette, selon une étude du Crédoc.

Ce sondage OpinionWay a été réalisé en ligne les 9 et 10 octobre auprès d’un échantillon de 1.006 personnes âgées de 18 ans et plus, construit selon la méthode des quotas.