Le secrétaire général de la Confédération générale tunisienne du travail (CGTT), Habib Guiza, a appelé, mercredi 3 décembre 2014, à l’impératif d’unifier le mouvement syndical, soulignant que le “gouvernement et l’Union générale tunisienne du travail doivent rompre avec le principe du parti unique et du syndicat unique”. Pour lui, “la restriction du pluralisme syndical est une atteinte aux principes de la révolution tunisienne et une violation des articles 35 et 36 de la nouvelle Constitution du pays ainsi que de la législation nationale et Internationale”.
M. Guiza a fait ces déclarations lors d’une rencontre organisée à l’occasion de la célébration du 90e anniversaire de la création de la Confédération générale des travailleurs tunisiens et du 3e anniversaire du congrès national de la CGTT, les 3 et 4 décembre 2011.
M. Guiza appelle également les partis politiques et les organisations nationales à “faire prévaloir l’intérêt de la Tunisie surtout en cette étape délicate que traverse le pays, à accorder la priorité dans leurs programmes aux préoccupations des classes ouvrières et à instaurer un modèle de développement équitable”.
Il a promis que la CGTT continuera à militer pour consacrer le pluralisme syndical et garantir l’autonomie de l’organisation en dépit des tentatives d’exclusion dont elle fait l’objet, rappelant, à cet égard, que l’organisation n’a pas été associée aux négociations sociales et au contrat social.
De son côté, Mahjouba Chartaoui, chargée de la communication à la CGTT, a indiqué que l’approche de la Confédération, basée sur le consensus national entre toutes les organisations syndicales, est la seule voie permettant de relever les défis socio-économiques de l’heure. Elle a fait savoir que la CGTT a élaboré un projet de révision du code de travail, de la convention collective cadre, des conventions collectives ainsi que des statuts de la fonction publique, des entreprises et des offices.